Finances : la Banque mondiale dénonce l’insuffisance des recettes publiques

Mercredi 22 Novembre 2017 - 18:08

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Les experts de l’institution financière internationale notent que le financement du secteur public en RDC dépend en grande partie de l’extérieur, notamment l’eau et de l’électricité.

Deux rapports de la Banque Mondiale (BM) ont été rendus publics, le 21 novembre, à Kinshasa, et remis au vice-ministre des Finances, en présence des ministres du Plan et des Mines. Deux documents qui démontrent à suffisance les pesanteurs qui entravent le développement de la RDC sur le plan financier. Avec ses recettes publiques domestiques insuffisantes, difficile pour le pays de promouvoir la croissance et le développement. Tel est le postulat avancé par la BM dans ses deux rapports dont le premier traite de la gestion des dépenses publiques.

Là-dessus, les experts de l’institution financière internationale notent que le financement du secteur public dépend en grande partie de l’extérieur, notamment l’eau et de l’électricité. La BM stigmatise l’insuffisance d’allocations en ressources financières et la déficience des entreprises publiques chargées des secteurs de l’eau et de l’électricité. Elle ne s’explique pas la situation sous optimale de l’eau et de l’électricité « dans un pays qui dispose d’autant de ressources énergétiques et hydrauliques ». Et d’indiquer qu’environ 84% du financement est extérieur.

Selon le représentant résident par intérim de la BM en RDC, Laurent Debroux, la Régideso autofinance à 14% les deux secteurs pendant que l’État  ne contribue qu’à hauteur de 2%. Ce qui met en mal tout progrès dans les secteurs de l’eau et de l'électricité. Moralité : la RDC passe pour l’un des pays où le taux d’accès à l’électricité est le plus faible du monde. Selon les chiffres de 2014, 50 % de la population du pays avait accès à l’eau potable et seulement 14% à l’électricité.

Quant au deuxième rapport traitant des industries extractives, la BM estime que la rente qui résulte de l'exploitation de ce secteur devrait contribuer au bien-être de la population congolaise. Le document propose des scenarios des recettes et des dépenses dans un modèle d’équilibre calculable financé par l’augmentation majeure des recettes, y compris par l’accroissement des rentes minières capturées par l’État.

Alain Diasso

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