Finances publiques : formation des archivistes de la Cour des comptes et du Trésor public

Lundi 16 Septembre 2013 - 17:30

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L’atelier est organisé, du 16 au 27 septembre à Brazzaville, dans le cadre du Projet de renforcement de la gouvernance des finances publiques, cofinancé par l’État congolais et la délégation de l’Union européenne (UE). Il est placé sous le thème : « Pratiques et techniques de gestion des archives dans les administrations »

Les archivistes de la Cour des comptes et de discipline budgétaire ainsi que ceux de la direction générale du Trésor sont depuis ce matin à la préfecture, pour y suivre pendant dix jours, plusieurs communications. Citons parmi elles : la fonction des archives ; les missions d’un service d’archivage ; le métier d’archiviste et la mise en place du réseau des acteurs ; l’organisation d’une bonne conservation des fonds à court, moyen et long termes ; le plan de classement et le tableau de gestion ou calendrier de conservation ; l’application du cadre réglementaire et normatif.

Les participants seront également formés sur : la méthodologie de gestion de projet ; les outils pour optimiser le pilotage d’un projet d’archivage ; le projet d’informatisation d’un service d’archives ; les archives et la dématérialisation ; les formats d’enregistrement, leur stockage. Cette formation est animée par Mariam Oumar Diakité, consultante formatrice du groupe SERDA, spécialisé en formation aux activités archivistiques.

S’exprimant au nom des deux structures bénéficiaires, le premier président de la Cour des comptes et de discipline budgétaire, Charles Émile Apesse, a rappelé que la constitution et la tenue des archives selon les normes dictées en la matière, est de nos jours une exigence démocratique. En matière financière, a-t-il commenté, cet impératif lie davantage les États qui aspirent à la transparence et à la bonne gouvernance des finances publiques, parmi lesquels le Congo se range. « Les participants auront à l’issue de cette formation, la charge de conserver des documents comptables et pièces justificatives des opérations d’exécution des lois de finances, pendant la durée légale de conservation, avec l’épée de Damoclès pesant sur leur tête en cas de vol ou de destruction volontaire des archives », a-t-il indiqué.

Le premier secrétaire de la délégation de l’UE, Matteo Sirtori, a rappelé, de son côté, que dans le cadre de sa coopération avec la République du Congo, cette structure finance à hauteur de 6 milliards FCFA, un projet visant à renforcer la gouvernance des finances publiques à travers un appui aux institutions et services de contrôle interne et externe. Selon lui, dans le but de permettre au Congo de mieux disposer des ressources existantes dans le pays au bénéfice de la population congolaise, l’UE a fait de l’amélioration de la gouvernance des finances publiques, une priorité.

Fidéliser, au sein du service des archives, les personnes formées

Toujours dans le cadre du projet cofinancé par le gouvernement congolais et l’UE, des salles d’archives sont actuellement en construction à la Cour des comptes et de discipline budgétaire et à la direction générale du Trésor. D’après Matteo Sirtori, également chef de la section gouvernance, économie et secteurs sociaux au niveau de la délégation de l’UE, les activités réalisées ou en cours de réalisation permettent aux différentes institutions et services de contrôle des finances publiques de renforcer leurs capacités afin de remplir leur rôle d’une façon efficace et indépendante. Il a, par ailleurs, attiré l’attention du ministère de l’Économie, des Finances, du Plan, du Portefeuille public et de l’Intégration, ordonnateur national du Fonds européen de développement (FED), sur l’importance pour la Cour des comptes de « garder, au sein du service des archives, ces mêmes personnes formées afin d’atteindre l’objectif fixé par le projet et de favoriser le transfert des compétences intra-services », a-t-il précisé.

Le directeur général du partenariat pour le développement au ministère de l’Économie, Michel Elenga-Ekobo, deuxième ordonnateur national suppléant, a qualifié cette formation de spécifique. Car elle intervient en aval de la construction des salles d’archives de la Cour des comptes et du Trésor public. « J’invite les candidats à cette formation à se mettre dans une logique de formation des formateurs et que les autorités des structures bénéficiaires, chacune en ce qui la concerne, prennent les dispositions appropriées pour maintenir les archivistes ainsi formés dans le champ de leurs activités, c’est-à-dire dans leurs services d’archives et de documentation », a-t-il exhorté. 

Parfait Wilfried Douniama