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Flop !

Mercredi 26 Septembre 2018 - 16:32

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Ce que nous avions laissé entrevoir dans un récent éditorial concernant le peu de succès que rencontre le nouveau roman d’Alain  Mabanckou  Les cigognes sont immortelles a été confirmé ces derniers jours de façon accablante. Rétrogradé en une semaine de la septième à la vingt-et-unième place dans « Les meilleures ventes de la FNAC » relevées par l’hebdomadaire Le Point, il n’y apparait même plus désormais. Fait tout aussi grave pour un auteur qui se répand sur les chaînes françaises de radio et de télévision, il a été rétrogradé simultanément en une semaine de la  deuxième à la dix-huitième place dans  les « Ventes de livres en France » citées par L’Express et n’apparait même pas dans  le « Palmarès des livres » que dresse L’Obs dans son dernier numéro.

Pour dire donc clairement les choses, l’homme qui prétend parler au nom des peuples africains, qui traîne son pays d’origine – le Congo – dans la boue, qui s’en prend à son pays d’adoption – la France – en l’accusant de faire de la Francophonie un outil au service de sa politique étrangère, est en train de faire, comme on dit dans le jargon de la communication, un « flop » qui risque fort de lui coûter cher. Plus il se répand en déclarations insultantes sur Denis Sassou N’Guesso et sur Emmanuel Macron, moins il attire, en effet, vers lui les lecteurs. Au point que son éditeur – Le Seuil – doit désormais se demander s’il sera raisonnable de publier à l’avenir ses romans.

Si nous évoquons à nouveau ici – et avec tristesse – la dérive de cet auteur africain qui avait su attirer vers lui jusqu’à présent de nombreux lecteurs, c’est qu’elle porte atteinte à l’une des institutions les plus prestigieuses de la sphère culturelle mondiale, à savoir le Collège de France. Créé par le roi François Ier en 1530, ce collège  réunit quarante-sept professeurs venus de tous les horizons dont la mission principale, loin, bien loin de la politique, est de contribuer au rayonnement de l’institution et de la langue française à l’échelle de la planète. Voir l’un de ses membres se répandre comme il le fait sur les ondes et les réseaux sociaux en diatribes politiques aussi virulentes qu’infondées contre les deux pays qui lui ont permis de devenir ce qu’il est aujourd’hui va à l’encontre de la mission dévolue au Collège de France depuis près de cinq cents ans. C’est donc une faute grave.

Alain Mabanckou ferait bien de le comprendre avant que sa dérive présente ne lui cause de sérieux, très sérieux ennuis professionnels et le renvoie dans l’université de Californie, à Los Angeles, où ses dérapages n’ont guère de conséquences..

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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