Fonction publique : le recensement des agents a commencé dans la ville océane

Mardi 15 Novembre 2016 - 18:52

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Débutée à Brazzaville il y a deux semaines, l’opération de contrôle physique des agents de l’État a été lancée les 14 et 15 novembre dans les départements de Pointe-Noire et du Kouilou par Ange Aimé Bininga, ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’État, qui a ensuite effectué des descentes dans certaines structures publiques en vue de se rendre compte de l’effectivité et du bon déroulement de l’activité.

Le lancement a eu lieu au cours des rencontres avec les responsables des administrations publiques à Pointe-Noire dans la salle de la Chambre de commerce en présence d’Alexandre Honoré Paka et de Victor Foudi, respectivement préfet et premier vice-maire de cette ville, ainsi que des membres de la commission économie et finance du Parlement conduits par leur président, le député Maurice Mavoungou, et au siège de la préfecture du Kouilou en présence de son préfet Fidèle Dimou.

L’occasion a permis au ministre d’instruire aux différentes étapes du recensement qui se fait sur place sur le lieu de travail en présence des chefs hiérarchiques, précisant que celui-ci commence par la présentation de la pièce nationale d’identité. Le ministre a attiré l’attention des responsables des administrations publiques sur l'attestation de présence au poste, un des documents exigés, qui ne doit être délivrée qu’aux agents qui travaillent effectivement et sont présents à leur poste de travail. Les contrevenants seront exposés aux poursuites judiciaires et aux sanctions allant jusqu’à la radiation, a indiqué le ministre insistant sur les contrôles qui seront effectués après réception des dossiers.

Répondant aux préoccupations émises lors des échanges à la rencontre de Pointe-Noire, portant notamment sur les dossiers des agents en formation à l’étranger et ceux qui sont en congés ( administratif, maternité et maladie) ainsi que sur la difficulté d’obtension de la carte nationale d'identité,  le ministre a indiqué que les premiers devront fournir leurs documents, y compris l’attestation de mise en stage, à leurs chefs hiérarchiques qui se chargeront de les transmettre aux agents recenseurs. Les autres doivent se présenter au lieu du recensement. Pour les malades qui ne peuvent se déplacer, des équipes seront dépêchées sur leurs lieux d'hospitalisation ou d’internement. Pour ce qui est de la carte d’identité que certains fonctionnaires ne détiennent pas, le ministre a indiqué que, comme cela s’est fait à Brazzaville, un guichet spécial fonctionnaire sera ouvert au centre d’identification en vue de leur délivrer des cartes d’identité en 2 jours.

Après les échanges, le ministre a effectué des descentes dans certaines structures publiques de la place en compagnie du préfet, du premier vice-maire et des députés. C'est pour se rendre compte du démarrage effectif de l’opération et de son bon déroulement. Il s’agit notamment  de l’hôpital général Adolphe-Sicé, de l’hôpital de base de Tié-tié, du lycée Victor-Augagneur et de la Direction générale de la Marine marchande et de leur bureau situé dans l’enceinte du port autonome de la ville.

Sur le terrain, Ange Aimé Bininga a invité les fonctionnaires à s’impliquer dans l’opération afin de permettre à l’État de connaître leur effectif exact, de mieux s’occuper de leur carrière professionnelle et donner à tous la possibilité de bénéficier des avancements. Les députés se sont réjouis de leur invitation à l’activité. «La question de recensement du personnel de l’État date de 1988 et si nous n’avons pas eu jusqu’à présent des résultats satisfaisants, on continue à tisser la toile de Pénélope. Il était de l’intérêt de notre commission, qui accorde les lignes de crédits, de savoir comment effectivement avec cette nouvelle entreprise nous allons apporter l’innovation et justifier les crédits nécessaires à accorder au ministère de la Fonction publique afin que soit mené à bon escient ce recensement», a dit Honoré Sayi, membre de la commission économie et finance du Parlement. Ce dernier s’est montré optimiste quant aux résultats de cette opération, tenant compte du déploiement du ministre lui même sur le terrain et de leur invitation aux descentes. «Je ne vais pas préjuger de la réussite de l’opération mais nous pensons avoir démarré sur un bon pied», a-t-il conclu. Après Brazzaville, Pointe-Noire et le Kouilou où l'opération durera deux ou trois semaines, le recensement se poursuivra dans les autres départements du pays à partir du 28 novembre. La fin de l’opération sur toute l’étendue du territoire nationale est prévue pour le 15 décembre.

Lucie Prisca Condhet N’Zinga

Légendes et crédits photo : 

Ange Aimé Bininga expliquant les étapes du recensement lors de la descente au lycée Victor-Augagneur

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