Fonction publique : l’Intersyndicale exige des négociations directes avec le gouvernement

Mercredi 16 Juillet 2014 - 17:35

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Avant que le gouvernement ne mette en exécution sa nouvelle politique d’impôt sur les rémunérations, les agents et fonctionnaires de l’État exigent que soient vidées les doléances contenues dans leur cahier des charges transmis récemment au Premier ministre.  

Entre le gouvernement Matata et le personnel de l’administration publique, les relations restent toujours teintées de méfiance nonobstant les apparences. C’est le moins qu’on puisse dire lorsqu’on considère la mine grincheuse qu’affichent ces temps derniers les agents et fonctionnaires de l’État convaincus presque d’avoir été floués après les promesses de l’exécutif national d’améliorer leurs conditions socioprofessionnelles. Les animateurs des principaux syndicats de l’administration publique connus pour leur bagout viennent, en effet, de réactiver leur cahier des charges transmis au gouvernement, lequel cahier est resté sans suite.

Alors que le gouvernement, à travers le vice-Premier ministre du Budget, Daniel Mukoko Samba, s’apprête à instituer une nouvelle politique d’impôt sur les rémunérations des travailleurs selon les grades, l’occasion est saisie par les fonctionnaires pour exhumer leurs sempiternelles revendications. Ils en font même un préalable avant l’exécution dudit projet gouvernemental. Il n’est pas question pour eux d’acquiescer à cette requête du gouvernement alors qu’ils n’ont pas encore trouvé gain de cause quant à leurs revendications. Ils demandent en outre au gouvernement de continuer à prendre en charge les frais de tenue de compte pour éviter qu’à chaque paie, les banques ne ponctionnent dans leurs dus. Une option que le ministre du Budget refuse d’avaliser tout en plaidant pour une prise en charge des agents de l’État par eux-mêmes en rapport avec toutes les opérations bancaires.       

Les revendications des agents de l’État pour lesquelles le gouvernement se donne du temps avant d’y répondre gravitent essentiellement autour des questions du recrutement, de la gestion des avantages sociaux des agents et fonctionnaires, des soins médicaux et du statut de certains fonctionnaires qui prestent depuis des longues années sans pour autant être mécanisés et/ou reconnus. Comment procéder au recrutement des fonctionnaires, comment négocier le salaire, les soins médicaux et comment le fonctionnaire doit aller à la retraite ? Telles sont les articulations essentielles du cahier des charges contenant les doléances des agents et cadres de la Fonction publique.    

Pourtant le Premier ministre avait, au cours d’un récent entretien avec les membres de l’Intersyndical de la Fonction publique, promis d’échanger avec les fonctionnaires autour de leur cahier des charges de sorte à aboutir à un partenariat gagnant-gagnant, le personnel de l’administration publique ne perçoit jusque-là aucun signe évolutif dans ce dossier. D’où leur grogne sur fond d’une objection de l’impôt sur la rémunération que le gouvernement veut imposable à tous les fonctionnaires sans distinction. Ils exigent, pour ce fait, l’ouverture des négociations directes avec le chef du gouvernement en vue d’aboutir à la mise en place d’un protocole d’accord à observer.  

 

Alain Diasso