Fonds routier : la dette de l’Etat estimée à 182 milliards FCFA

Jeudi 23 Novembre 2017 - 18:37

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Après la rencontre des opérateurs économiques chargés de réaliser les ouvrages de franchissement, le ministère de l’Equipement et de l’entretien routier s’est entretenu, le 23 novembre à Brazzaville, avec les maîtres d’œuvre chargés des routes non revêtues.

« La dette aujourd’hui s’élève à 182 milliards FCFA. C’est un fardeau pour le Fonds routier qui n’a qu’un budget de 16 milliards depuis environ trois ans, d’où la nécessité de toiletter cette dette pour la transférer au gouvernement », a fait savoir le directeur général du Fonds routier, Elenga Obat Nzenguet, à l’issue de l’entretien. « Le démarrage des travaux est du ressort du gouvernement. Mais tout au moins, les solutions sont prévisibles avec certains opérateurs. Dans le cadre de la continuité, effectivement nous avons reçu quelques marchés et nous attendons le ressourcement au niveau du Fonds routier pour pouvoir payer ces opérateurs », a-t-il précisé.

Dans la banque de données du ministère, il ressort une double répartition des entreprises : celles qui ont entièrement exécuté leurs chantiers routiers qui ont été réceptionnés et celles dont les travaux sont en cours d’exécution et arrêtés faute de financements. Sur la base d’un calendrier, la direction de l’équipement et de l’entretien routier examinera l’exécution physique des travaux et procédera à un rapprochement des comptes afin que la dette de chaque entreprise ne soit pas matière à contestation.

Ce climat de dialogue permanent instaure la confiance et fait renaître l’espoir en dépit de la situation financière morose. « Il y aura un calendrier pour qu’avec l’administration, nous fassions le point  afin d'harmoniser la situation pour la reprise du chantier le moment venu. Un calendrier nous a été distribué pour faire le point au cas par cas. Tôt ou tard, le chantier reprendra au regard des routes qui se dégradent. Pour notre cas, nous avons exécuté des marchés et il y a des marchés qu’on a signés mais qui n’ont pas encore démarré par manque de financement depuis 2014 », a affirmé, d’un air serein, Apollin Kaba, directeur général du Groupe Bouka.

Au cours des échanges avec ces maîtres d’oeuvre du sous-secteur routier, la problématique sur la préservation du réseau routier tant bitumé que non revêtu a été soulevée. « Il est d’un intérêt évident de préserver les acquis routiers... », a déclaré le directeur de cabinet du ministre de l’Equipement, Frédéric Manienze. Mais, « la sévère crise économique que traverse notre pays a fortement affaibli les capacités d’entretien, de maintenance et de développement de nos infrastructures routières », déclarait le ministre Emile Ouosso, le 21 novembre, lors de la séance des questions orales avec débat tenue au Sénat.

En quête de solutions, le ministère de l’Equipement entend parvenir, malgré des difficultés financières, à la mise en place des stratégies d’entretien et de réhabilitation du réseau routier sur la base de l’urgence. L’urgence, selon le directeur de cabinet, inclut la réparation des nids de poule, le traitement des fissures, la réparation des rives et le cantonnage, la restructuration des chaussées suite à l’intensité du trafic en réalisant des renouvellements des couches de surface. Pour ce faire, des entreprises ont été identifiées et sont à l’attente du démarrage des travaux dès que les ressources seront disponibles.

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Photo: Le directeur général du Fonds routier, à l'issue de l'entretien avec les opérateurs économiques

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