Football : le stade municipal devient le complexe sportif de Pointe-Noire

C’est en application du décret n° 2012-740 du 16 juillet 2013 fixant la catégorie et la gestion des équipements sportifs et du décret n° 2013-445 du 23 août 2013 portant création des équipements sportifs de catégorie A et B, que ces changements sont intervenus. Alexis Viaudo et Moukiama, respectivement ancien directeur et gestionnaire du stade, ont été remplacés par South Ondiala, directeur général du complexe sportif de Pointe-Noire, et Gaston Makosso, gestionnaire de ce complexe.

Les deux textes signés par le président de la République stipulent que désormais, toutes les installations sportives construites par l’État doivent revenir au ministère des Sports et de l’Éducation physique.

Seulement, la nomination des promus n’a pas été du goût des anciens responsables qui, pour manifester leur mécontentement et éviction, ont jugé bon de fermer les issues du stade, au grand dam de la délégation ministérielle contrainte de faire le pied de grue à l’entrée de l'arène pendant plusieurs minutes. Un comportement inadmissible, d’autant plus que les anciens dirigeants du stade savaient que la passation de consignes entre les responsables sortants et entrants devait avoir lieu en ces lieux.

C’est dans ce climat morose qu’ont été installés les nouveaux dirigeants du complexe sportif de Pointe-Noire, qui auront plusieurs défis à relever au regard de l’état défectueux dans lequel se trouve actuellement le stade. Un constat confirmé après la visite par la délégation des différents équipements et infrastructures (murs lézardés par endroit, toilettes défectueuses, grilles défoncées, peinture usée, tableau électronique non fonctionnel, etc.).

Anciennement appelé stade Mvoulaléa, le stade municipal de Pointe-Noire a été débaptisé ainsi en 2007 à la suite de sa réhabilitation, à la faveur de l’organisation au Congo de la 14^e Coupe d’Afrique des Nations junior. D’une capacité de 13.594 places assises, le complexe sportif de Pointe-Noire, avec sa structure en béton armé et métallique, ses quatre tribunes, ses quatre blocs sanitaires, ses quatre guérites disposées à chaque entrée du stade ainsi que ses nombreuses salles (vestiaires, anti dopage, soins, administration, technique, salle polyvalente) faisait office de bijou il y a quelques années. La négligence et le manque d’entretien l'ont transformé en un simple terrain de football en dépit de sa pelouse synthétique offerte à la Fédération congolaise de football (Fécofoot) par la Fédération internationale de football association (Fifa).