Football : TP Caïman porte plainte contre la Fécofoot

L’affaire Charlevy Mabiala en question

Né le 31 mars 1996, Charlevy  Carim Steeven Mabiala, international congolais, 1,79 m a été transféré le 11 août 2011 à Auxerre par le TP Caiman, club évoluant à la ligue départementale de football du Kouilou. Le jeune joueur encore mineur ne pouvait intégrer l’effectif pro du club bourguignon en application des dispositions de la Fifa sur les règlements et statuts du transfert des joueurs notamment sur la protection des mineurs. Devenu majeur et en application de la signature du contrat de convention et de plan de carrière du joueur avec le club de l’AJA  dont l’article 2 stipule « Le TP Caïman prend dès aujourd’hui l’engagement de réaliser toutes les démarches administratives nécessaires à la délivrance par la Fédération congolaise de football du Certificat international de transfert (CIT) du joueur dès que la fédération française de football lui fera la demande » et qui poursuit plus loin que «  Le TP Caïman s’engage à utiliser le Système de régulation des transferts (TMS) de la Fifa et par conséquent à saisir toutes les données dont la communication est exigée de lui par ce système ». Toutes ces pièces ont été mises à la disposition de la Fédération française de football par TP Caïman à travers des correspondances adressées à l’instance suprême du football français.  « Depuis un certain temps, nous sommes surpris de découvrir autour de l’environnement du joueur que l’AJA aurait contacté ou mandaté d’autres personnes pour accomplir les obligations du TP Caïman qui pourtant, n’a ni été contacté ni donné mandat à une partie ou institution de quelque nature que ce soit » a écrit Renaud Mougnoba, vice président de TP Caïman dans la correspondance adressée au chef de division juridique de la Fédération française de football.

Le cafouillis de la Fécofoot risque de porter préjudice au football congolais

La fecofoot a délivré un Certificat international de transfert (CIT) du joueur où ne figure nullement le nom de TP Caïman  mais plutôt le nom d’un autre club.  Naturellement, le club pontenégrin a protesté auprès des dirigeants auxerrois, à ceux de la Fédération française de football et de la Fifa. La démarche de la fécofoot est surprenante d’autant plus qu’il y a deux ans le président de la fecofoot avait reçu les dirigeants de TP Caïman et ceux de Si Fumu sur la question du club propriétaire du joueur. Après explication de deux parties, il avait été décidé que le joueur n’appartenait plus à Si fumu mais cette équipe pouvait demander fraternellement de l’aide à TP Caïman qui se réservait le droit d’y faire face. Face aux exigences exorbitantes de Si Fumu, TP Caïman se rebiffa a regretté Renaud Mougnoba. Le volte face des dirigeants de la fécofoot, a donc conduit les dirigeants de TP Caïman à saisir les services juridiques de la Fifa  pour un règlement équitable du contentieux.

Le vice président de TP Caïman a aussi dénoncé la mauvaise foi de certains dirigeants de la Fécofoot plus préoccupés à se renflouer les poches qu’à servir loyalement le football. Il s’étonne aussi de la suspension pour des raisons injustifiées de Mathieu Mougnoba, président général de TP Caïman «  Nous allons tout faire pour que la justice triomphe dans cette affaire » a renchéri Renaud Mougnoba.

Hormis l’affaire, Charlevy Mabiala, TP Caïman revendique également les indemnités de formation et de transfert du joueur Étou Romaric, sous contrat avec le club jusqu’à la fin de la saison 2013-2014 mais transféré de manière frauduleuse au Beitar Shimson de Tel Aviv en Israël. La commission de discipline de la Fifa est également saisi et le dossier connaîtra bientôt son épilogue qui risque d’éclabousser le football congolais, a t-il ajouté. « Nous ne faisons que notre devoir, celui de protéger les intérêts de notre club. Dommage que cela soit mal compris et surtout dommage pour le football congolais qui, par le comportement de certains dirigeants, risque de payer un lourd tribut dans ces affaires qu’on aurait pu éviter. Toutefois, je demande aux dirigeants de clubs qui vont prendre part dans deux mois à l’élection du nouveau président de la Fécofoot d’user de toute leur sagesse pour porter à la tête de la fédération des dirigeants capables de travailler pour les clubs et pour l’évolution du football » a t-il conclu.