Force du G5 Sahel : un général mauritanien prend le commandement de la force antidjihadiste

Lundi 16 Juillet 2018 - 12:15

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Hanena Ould Sidi, chef d’état-major adjoint mauritanien, a été nommé commandant de la force conjointe, succédant ainsi au général malien Didier Dacko, avec pour adjoint le général tchadien Oumar Bikimo, a-t-on appris de sources concordantes.

« Le général Hanena Ould Sidi a été officiellement nommé à la tête de la force conjointe du G5 Sahel », a confirmé une source officielle mauritanienne. Les pays membres du G5 (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) ont pris la décision de remplacer le général Didier Dacko et son adjoint burkinabè, le colonel-major Yaya Séré, lors d’un sommet de l’organisation régionale, tenu le 2 juillet à Nouakchott, en marge du sommet de l’Union africaine, mais ils s’étaient gardés de l’annoncer officiellement.

Des sources proches du G5 Sahel signalent que cette décision fait suite à un attentat djihadiste, le 29 juin, contre le quartier général de la force conjointe à Sévaré (centre du Mali), qui avait fait trois morts, dont deux militaires maliens de cette force, outre deux assaillants, à trois jours de la réunion des pays de l’organisation régionale.

Le choix du général Ould Sidi à la tête de la force conjointe se justifie non pas seulement parce qu’il a été chef d’état-major adjoint mauritanien, mais aussi du fait qu’il a dirigé dans son pays les renseignements militaires, un domaine dans lequel la force du G5 Sahel montre de nombreuses carences, selon l’ONU et des experts.

Quant au commandant adjoint de la force, le général Oumar Bikimo, il a été plusieurs fois chef d’état-major particulier au ministère tchadien de la Défense, commandant du contingent tchadien en Centrafrique, dans le cadre de l’intervention militaire régionale dans ce pays en 2006-2007, puis entre 2008 et 2013. Ce haut gradé de l’armée tchadienne a été choisi à ce poste, entre autres, parce qu’il connaît bien le Mali, pour y avoir commandé les forces tchadiennes envoyées en 2013 pour chasser les djihadistes qui avaient pris le contrôle du nord du pays. Il y avait ensuite servi comme chef adjoint de la force militaire de la Mission de l’ONU (Minusma), en 2015-2016.

Initialement lancé en 2015, le projet de la force conjointe a été réactivé en 2017, avec l’appui de la France qui conduit au Sahel l’opération Barkhane contre les djihadistes. Mais la mise en œuvre du G5 Sahel est marquée jusqu’à ce jour par des problèmes de financement, malgré des promesses de quelque quatre cent vingt millions d’euros.

 

 

Nestor N'Gampoula

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