Forum international Green Business : la cosmétique et la gestion des déchets au programme

Co-organisé par le gouvernement congolais, la Banque mondiale et la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Cééac), le FIGB a pour objectif de sensibiliser aux enjeux et aux perspectives de l’économie verte. « Le forum est né d’une prise de conscience de l’épuisement des ressources occasionné par un modèle de production qui met l’humanité en danger. Cette prise de conscience nous a amenés à nous mobiliser pour le développement durable », a souligné Didier Sylvestre Mavouenze, président de la chambre de commerce et d’industrie de Pointe-Noire et président du comité d’organisation de la manifestation, le 8 avril lors d’une conférence de presse à la chambre consulaire. Le FIGB est donc un moyen de mobiliser des acteurs publics et privés ainsi que de la société civile pour un engagement en faveur de l’économie verte.

Plusieurs activités sont prévues au programme de cette édition : des ateliers et tables rondes sur la diffusion locale des productions en Afrique centrale, le traitement et la valorisation des déchets urbains, la valorisation des savoir-faire traditionnels en cosmétique, le soutien des initiatives et innovations de la production à la distribution, les circuits de courts en Afrique centrale, les disparités énergétiques… Pour ce qui est du choix du thème de cette année, Didier Sylvestre Mavouenzela a expliqué : « Après quatre forums où nous avons étudié les opportunités, aujourd’hui, on s’est rendu compte que le vrai défi est la production, la transformation et la consommation au niveau local. C’est pour cela que nous nous mobilisons pour voir comment nous allons répondre à ce défi. »

Plusieurs activités connexes auront aussi lieu, à savoir : la réunion du bureau de la Conférence permanente des chambres consulaires africaines francophones, la mission commerciale de la chambre de commerce et d’industrie de Paris, l’exposition photo « Made in Congo » autour de six entrepreneurs congolais. Sont aussi prévus des ateliers pédagogiques innovants destinés aux élèves et étudiants, un atelier de création à partir d’objets récupérés, une performance artistique sur la thématique des déchets et une exposition, des stands de produits locaux, entre autres.

Évoquant les thèmes sur la cosmétique et les déchets (industriels et ménagers), le président de la chambre de commerce a indiqué : « L’économie verte peut être définie comme l’économie des savoirs traditionnels que nous devons mettre en avant. Il nous fallait donner un contenu concret au forum. Nous avons donc réuni les acteurs du secteur de la cosmétique. Nous avons travaillé avec la Cosmetic Valley, un cluster basé en France regroupant toutes les grandes entreprises évoluant dans le domaine de la cosmétique et de la parfumerie. Ce qui nous a permis de mettre en place un cluster cosmétique Congo. Vous verrez les premiers résultats, donc les produits, sur son stand installé au forum. »

Pour ce qui est des déchets (ménagers et industriels), les acteurs vont travailler avec un expert pour essayer d’apporter une réponse au problème. L’une des stratégies adoptées est de les valoriser, comme cela a été fait avec les déchets ferreux qui ont disparu de la ville. Un sujet qui relève à la fois d’économie et de santé publique.

L’économie verte est un secteur qui se développe en grande partie grâce à la législation. D’où ce souhait du président de la chambre de commerce : « Il faut que la société civile, le secteur privé et public se mobilisent pour que notre pays adopte des textes permettant de booster l’économie verte. »

Grâce au FIGB, plusieurs avancées politiques et sous-régionales ont été enregistrées, parmi lesquelles : l’institutionnalisation du forum par la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, l’instauration du Fonds vert pour développer les filières vertes et la mise en place du Programme d'appui au développement de l'économie verte, la création et l’institutionnalisation du Réseau des entreprises d'Afrique centrale pour l'économie créative, le lancement de l’École supérieure de commerce et d'industrie du Congo.