France : festivités du soixantième anniversaire de la littérature congolaise – Acte II –

Jeudi 14 Novembre 2013 - 14:57

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Après la première étape de la célébration du soixantième anniversaire de la littérature congolaise à l'Haÿ-les-Roses, Paris honore à son tour les belles lettres d’expression française à la Maison de l’Afrique Iréa-l’Harmattan, dans le Quartier latin

Dimanche 10 novembre, c’est à la Maison de l’Afrique Iréa-l’Harmattan, dans le Quartier latin à Paris, que s’est tenu, en présence de Lylian Kesteloot, chercheuse belge, spécialiste des littératures négro-africaines francophones, le deuxième rendez-vous littéraire de la célébration des 60 ans de la littérature congolaise d’expression française. En référence, la première publication Cœur d’Aryenne de Jean Malonga, aux éditions Présence Africaine en 1953. C’est dans le même quartier que, 60 ans après, autour de l’initiative de l’écrivain-chroniqueur Aimé Eyengué, les artistes, écrivains, anonymes et autres amoureux de belles lettres ont bravé le froid pour venir célébrer la littérature congolaise sur les hauteurs de la Montagne Sainte-Geneviève. Au programme, des tables-rondes et des séances de lectures destinées, à la fois, à permettre au public de connaître les jeunes auteurs et à promouvoir la littérature congolaise en Europe et dans le monde.

Parmi les temps forts de la rencontre, la projection d’un extrait de l’émission télévisée de 1996 intitulée « Autopsie », en hommage à Léopold Pindy Mamansono, écrivain décédé le 8 octobre dernier à Brazzaville. En interaction avec les participants, les organisateurs ont proposé les thèmes suivants : « Quoi écrire ? Pourquoi écrire ? L’écrivain doit-il être engagé et/ou engageant ? » et « L’ouverture du Congo au monde par la porte océane pour bâtir des ponts culturels, changer le monde ». Parmi les intervenants, on peut citer Émilie-Flore Faignond, Franck Cana, Ralphanie Mwana Kongo, Liss Kihindou, Martin Lemotieu, Jean-Aimé Dibakana, Itoua-NDinga, Anaïs N’Déko, Berthrand NGuyen Matoko et Marcelline Fila Matsocota. Ceux-ci ont parlé de leur entrée en écriture et apporté leurs témoignages par rapport à leurs expériences individuelles. Le public a assisté à des échanges riches et passionnants impliquant parfois la génération d’antan, celle de l’auteure Marcelline Fila Matsocota par exemple, et celle d’Anaïs N’Déko, écrivaine de 17 ans. Sylvain NGambolo, ancien député congolais, promoteur du fleuve Congo, est revenu sur « L’histoire et les Enjeux du fleuve Congo dans la littérature congolaise ». Des enjeux qui portent sur une éventuelle « promotion d’une industrie du livre autour de la littérature », car, estiment les organisateurs, « c’est en effet un véritable gage pour l’avenir ».

À l’initiative des organisateurs, la dernière séquence de cette journée a été consacrée à la lecture participative. Chaque participant a dit un poème ou lu un court extrait d’un livre à disposition de la rencontre. Dans la bonne humeur, il s’est dégagé une volonté d’unir les artistes et les écrivains de la diaspora congolaise au sein d’une association. En attendant la mise en forme officielle d'une éventuelle organisation, rendez-vous est pris pour les prochaines étapes de la commémoration en France et au Congo. 

 

Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Instants de partage autour des festivités du 60e anniversaire de la littérature congolaise à Paris dans le quartier de Présence Africaine. Photo 2 : Intervenants lors des festivités à Paris. Crédit photo : Armand Mandziono