France : une exposition solidaire en faveur de l’orphelinat de Sœur Marie-Thérèse au Congo

Lundi 14 Octobre 2013 - 16:30

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Après la diffusion le 26 septembre sur France 2 dans l’émission « Envoyé Spécial », du reportage « Coup de cœur pour un orphelinat pas comme les autres », réalisé par Yann Arthus-Bertrand et David Perrier sur l’orphelinat de Sœur Marie-Thérèse Ongayolo, les initiatives solidaires se poursuivent en faveur des pensionnaires de la Maison d’enfants Notre-Dame-de-Nazareth à Brazzaville, au Congo

Soeur Marie Thérèse de la la Maison d’Enfants Notre-Dame-de-Nazareth à Brazzaville et Sœur Marguerite de l'Ecole Spéciale au Congo lors du vernissage de l'exposition solidaire du 10 octobre dans les ateliers de Yann Arthuis-BertrandVoilà maintenant deux ans que Yann Arthus-Bertrand soutient un orphelinat « rendu magnifique par l’amour qui y règne », confie le fondateur de l’association Badao. À l’initiative de cette association chargée de venir en aide à la Maison d’enfants Notre-Dame-de-Nazareth, une vente de photographies est organisée au profit de l’orphelinat, du 10 au 17 octobre, au sein de l’atelier Yann Arthus-Bertrand situé à Paris, 15 rue de Seine, dans le sixième arrondissement. Ses amis photographes se sont mobilisés en faisant don d’un ou plusieurs de leurs illustres clichés. Parmi les œuvres mises en vente, y compris ses propres réalisations, on peut citer celles de ses homologues Laurent Baheux, Philippe Bourseiller, Nicolas Bruant, Nicolas Delpire, Pascal Maître, Sarah Moon, Philip Plisson, Gérard Rancinan, Reza, Sebastiao Salgado ou Hans Silvester.

Les téléspectateurs de France 2 se souviennent du récit de Yann Arthus-Bertrand après son immersion dans cet hospice de plus de 200 enfants abandonnés. La réalisation de ce film documentaire d’une trentaine de minutes a donné lieu, de l’avis de tous, à une séquence émotion truffée de questionnements sur l’éducation des enfants dans un orphelinat pas comme les autres. Le photographe-reporter-réalisateur, habitué à photographier la beauté du monde, déclare être très fier « car c’est sans doute ce que nous avons fait de plus émouvant et de plus juste ».

Sandrine Dimeglio, trésorière de Badao, estime à plus de 200.000 euros, les dons déjà récoltés depuis la diffusion du reportage. La vente des photos complète la levée des fonds pour soutenir la réalisation des projets de l’orphelinat, tels que la construction d'une nouvelle maison avec une école, et assure l’achat effectif d'un minibus. « Nous sommes en quête d’un terrain à Brazzaville, de préférence situé dans le quartier Kintélé », martèle la trésorière. Et d’expliquer, le soir du vernissage, que Sœur Marie-Thérèse, présente pour la circonstance, rêve de disposer d’un jardin où elle pourrait cultiver ses propres légumes, elle qui dépense environ 1.000 euros par mois pour nourrir tout ce petit monde.

En présence de Sœur Marguerite de l’École Spéciale au Congo, le public, venu très nombreux au lancement de la campagne de vente des photos solidaires, a témoigné à Sœur Marie-Thèrèse toute son admiration pour son rôle maternel auprès des enfants qui, malgré leur jeune âge, ont eu souvent un passé difficile, indigne de l’enfance. Des enfants abandonnés par leurs parents, handicapés, orphelins, enfants sorciers, séropositifs ou réfugiés. Entre les murs de l’orphelinat, ils se reconstruisent et grandissent autour de Sœur Marie-Thérèse, « une femme formidable qui trouve dans son cœur assez d'amour pour chacun d'entre eux », expliquent les membres de l’association Badao. Parmi le public le soir du vernissage le 10 octobre, ceux et celles qui avaient visionné le reportage ont unanimement été frappés par l’indicible joie de vivre qui émane de l’orphelinat.

 

Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Soeur Marie-Thérèse de la Maison d’enfants Notre-Dame-de-Nazareth à Brazzaville et Sœur Marguerite de l'École Spéciale au Congo lors du vernissage de l'exposition solidaire dans les ateliers de Yann Arthus-Bertrand. Crédit photo : Sandrine Dimeglio