Francophonie : Brazzaville, première destination de Louise Mushikiwabo

Jeudi 1 Novembre 2018 - 12:00

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Deux semaines après son élection, la nouvelle secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) est revenue au Congo, le 31 octobre, remercier le pays pour avoir soutenu sa candidature.

 

Après s’être entretenue avec le ministre de la Défense, Charles Richard Mondjo, et le secrétaire général des Affaires étrangères, Cyprien Sylvestre Mamina, qui l’ont accueillie à l'aéroport international Maya-Maya, Louise Mushikiwabo a expliqué devant la presse le mobile de sa visite.

« Je suis venue remercier le chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, de la part de son frère, le président Paul Kagamé, et de ma part aussi pour son soutien personnel et celui sans réserve de nos frères et sœurs congolais. J’étais ici pendant la période de la campagne pour recueillir des idées, discuter avec le président pour bénéficier de son expérience et de sa sagesse par rapport à l’OIF », a déclaré la nouvelle secrétaire générale de l'OIF dès son arrivée, en provenance de Paris.

En effet, lors du dernier sommet de la francophonie à Erevan, l’Afrique a parlé d’une même voix et contribué à porter à la tête de l’organisation, une de ses filles. Les dirigeants africains ont pesé de tout leur poids, à l’instar du chef de l’Etat Congolais qui a œuvré pour l’unanimité africaine et bien au-delà, autour du nom de Louise Mushikiwabo.

Exprimant sa joie d’avoir foulé une fois de plus le sol congolais, la secrétaire générale de l’OIF a saisi cette occasion pour rappeler quelques souvenirs du Congo, notamment le rôle que joue ce pays au sein de la francophonie.

« Le Congo a une histoire avec l’OIF. Ce pays est très impliqué pour le bien de cette organisation depuis des années. Cette région d’Afrique centrale et du bassin du Congo est une région à laquelle je serai très attentive durant mon mandat. J’aurai l’occasion de revenir dans ce pays pour échanger avec les autorités et travailler avec elles et pour mes frères et sœurs congolais, en vue de redonner l’éclat à notre organisation et de servir les citoyens congolais par rapport aux objectifs fixés par l’OIF », a-t-elle assuré.

Durant son mandat qui débute en janvier 2019, Louise Mushikiwabo a promis de privilégier le thème de la jeunesse qui lui tient particulièrement à cœur, en le plaçant au centre de son action.

« Les priorités de l’organisation sont définies en grande partie par le dernier sommet qui vient de se tenir à Erevan. La feuille de route est très claire pour les quatre prochaines années. La jeunesse est un sujet très important pour l’espace francophone et surtout pour les membres africains de notre organisation. Les questions liées à la jeunesse et à l’emploi seront sur la liste des premières activités », a précisé la secrétaire générale.

S’agissant de l’utilisation de la langue de Molière au Rwanda alors que ce pays l'a précédemment remplacée par l’anglais comme langue scolaire obligatoire, elle a levé l'équivoque en ces termes : « Dans l’exercice de mon mandat, le Rwanda ne sera pas exclu car, actuellement, c’est un pays multilingue avec quatre langues officielles. Le kinyarwanda, une langue parlée par tout le monde, nous facilite la tâche et nous unit. Nous sommes devenus un pays où plusieurs langues vivent joyeusement côte à côte et, bien évidemment, en tant que nouvelle secrétaire de l’OIF, l’utilisation de la langue française sera également une priorité ».

Rappelons que la désormais ex-ministre rwandaise des Affaires étrangères a été élue secrétaire générale de l’OIF lors du XVIIe sommet de la francophonie tenu récemment à Erevan, en Arménie. Peu avant son élection, Louise Mushikiwabo était venue prendre conseil auprès du président Denis Sassou N’Guesso.

Yvette Reine Nzaba

Légendes et crédits photo : 

-Louise Mushikiwabo répondant aux questions de la presse -Louise Mushikiwabo s'entretenant avec les autorités congolaises venues l'accueillir / Adiac

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