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Mardi 16 Septembre 2014 - 11:22

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Vous qui lisez ce matin Les Dépêches de Brazzaville, retenez bien ce que dit aujourd’hui dans nos colonnes le Président de la Conférence des Imams de France, Hassen Chalghoumi. Ce message, qui ne s’adresse pas seulement aux croyants des différentes religions monothéistes mais concerne tous ceux qui, de par le vaste monde, croient que les hommes sont frères, porte en lui un espoir de paix que l’on entend rarement exprimer avec autant de force, autant de conviction, autant de lucidité. 

Revenant de la Centrafrique où il a pu mesurer l’horreur des actes auxquels conduisent les postures extrêmes adoptées au nom d’Allah ou de Dieu et s’étant entretenu longuement avec le Président Denis Sassou N’Guesso, Hassen Chalgoumi a émis l’idée que le temps est venu de réunir un « Congrès mondial»  qui permettrait aux responsables politiques et aux autorités religieuses de réfléchir ensemble à la préservation de la paix partout où l’extrémisme religieux la met en péril. Et tout naturellement il a proposé que Brazzaville, ville mythique du continent africain, soit le lieu où s’instaurerait ce dialogue.

Les semaines à venir diront si cette idée relevait de l’utopie ou, bien au contraire, a été exprimée à la bonne place, au bon moment. Mais sans attendre qu’elles apportent une réponse précise à cette proposition, disons que celle-ci répond de façon concrète à l’inquiétude croissante que suscite partout dans le monde la montée du fanatisme, de l’extrémisme religieux, de l’intolérance. Exprimée par le haut dignitaire d’une des religions les plus pratiquées dans le monde en général, sur le continent africain en particulier, elle témoigne d’un engagement humaniste qui ne peut laisser personne indifférent.  

Les évènements tragiques qui se déroulent actuellement en Syrie et en Irak, venant après les affrontements meurtriers qui ont ensanglanté Bangui et les villes de la Centrafrique, sont là pour démontrer qu’il y a urgence. Personne, en effet, où qu’il vive aujourd’hui, ne saurait demeurer indifférent face à l’inhumanité que révèlent les atrocités dont sont victimes des populations qui vivaient jusqu’alors en bonne intelligence. Il y va du développement harmonieux de nos sociétés, du maintien de la paix dans le monde, mais aussi du destin des générations à venir.

Les Dépêches de Brazzaville

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