Friperie : les commerçants se serrent la ceinture en attendant la rentrée scolaire

Mardi 28 Août 2018 - 14:30

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Chez les grossistes et détaillants, les chiffres d’affaires ne sont plus bons à cause de la crise économique actuelle. Ils comptent sur la période des achats de la rentrée scolaire pour faire du bénéfice.

Dans les marchés de Brazzaville, notamment Poto-Poto,  Moungali, Texaco ou encore Total, difficile d’écouler un ballot d’habits. Raïssa, vendeuse au marché Texaco, pouvait à l’époque écouler ses deux ballots de cinquante kilogrammes en un ou deux jours mais actuellement, il faut une semaine voire plus. C’est la même situation que traverse Yves, un autre vendeur rencontré au marché de Moungali.

Yves estime que la morosité économique a changé les habitudes des Congolais. « Comme vous le constatez, je vends de jolis kakis, des pantalons prisés par les hommes de tous les âges. Avant, j’avais des commandes et les habits se vendaient au même moment que je déballais. Depuis ce matin, je n’ai vendu que quatre pantalons », s’est alarmé le vendeur.  

Du côté du commerce en gros, la répercussion des difficultés des revendeurs se fait sentir. Très peu de grossistes ouest-africains, mauritaniens ou libanais osent témoigner. Idriss supervise une boutique au marché Poto-Poto et y déballe aussi des friperies. Pour lui, il faut tout simplement savoir adapter les prix. « Au niveau du dépôt, les ballots de 50 000 FCFA sont vendus parfois à 35 000 F ou 30 000 FCFA, ainsi de suite pour les autres prix », a-t- il confié.

Ce dernier déplore le fait que certains commerçants refusent de s’adapter à la crise, n'étant pas flexibles face aux clients. Des frères qui viennent de se lancer dans ce business de friperie, souligne Idriss, maintiennent les prix des ballots comme avant, ne se rendant pas compte que les temps ont changé. « Ils veulent gagner 100% de bénéfice, c’est quasi impossible », martèle ce jeune commerçant.  

La rentrée des classes aura lieu à peu près dans quatre semaines. Souvent, à cette période, les parents se bousculent dans les marchés pour faire les achats de leurs enfants. Tous les commerçants confondus attendent ce moment pour se faire de bonnes affaires. Beaucoup d’entre eux,  à l’instar d’Idriss, y espèrent pour essayer de rehausser leurs chiffres d’affaires très affectés.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Un étalage de friperie à Poto-Poto

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