G5 Sahel : le général Didier Dacko prend la tête de l’organisation

Samedi 10 Juin 2017 - 14:07

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Quelques jours seulement après l’annonce d’une aide de 50 millions de la part de l’Union européenne, destinée à lutter contre les djihadistes, le président malien, Boubacar Keïta, président en exercice du G5 Sahel a nommé le général Didier Dacko à la tête de cette force conjointe.

En sa qualité de commandant du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad), Didier Dacko, 50 ans, aura la lourde tâche de conduire la lutte que les cinq pays vont mener contre les terroristes dans cette région.

La nouvelle de sa nomination a été accueillie favorablement pour la simple raison qu’il jouit d’une riche carrière militaire. A sa nomination, il était chef d’Etat-major général du Mali. Il avait dirigé les opérations de reconquêtes du nord du pays, avec l’appui des forces internationales en 2013 et a régulièrement servi dans cette région depuis 1991.

La presse locale qualifie Didier Dacko de « fin stratège militaire ». Parmi ses distinctions, ce général de division est auréolé de la Croix de la valeur militaire et est également officier de l’ordre national du Mali.

En mars dernier, lors d’une réunion des chefs d’état-major du G5 Sahel, les pays membres avaient approuvé un plan prévoyant des effectifs de 5000 militaires, policiers et civils, dont sept bataillons de 650 soldats chacun. Dans ce même élan, le Niger, le Mali et le Burkina Faso avaient décidé en janvier dernier de créer sur leurs frontières communes une force de sécurisation du Liptako-Gourma –zone à cheval sur les trois pays – qui n’a pas encore été mise sur pied. Elle doit constituer une composante de la future force conjointe du G5 Sahel.

Les pays membres du G5 Sahel sont la cible des attaques djihadistes depuis quelques années. Le nord Mali, par exemple, était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de ces groupes terroristes liés à Al-Qaïda. Ces djihadistes ont été en grande partie chassés de la région par l’intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, et qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix sensé isoler définitivement les djihadistes. Ces attaques se sont étendues au centre et dans le sud du pays et le phénomène déborde de plus en plus souvent sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.

Rappelons que la décision initiale de création d’une force conjointe remonte au sommet du G5 Sahel en novembre 2015 à N’Djamena, au Tchad.

 

Nestor N'Gampoula

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