G5-Sahel : le Niger demande le déblocage de fonds

Jeudi 26 Avril 2018 - 16:00

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La nouvelle force militaire antidjihadiste a besoin du financement promis pour commencer réellement ses opérations, a affirmé l’ambassadeur du Niger à l’ONU, Abdallah Wafy, dont le pays préside actuellement cette nouvelle unité.

« Nous exprimons notre gratitude à l'ensemble des Etats membres (de l'ONU), particulièrement à ceux qui ont fait des annonces de contribution lors de la conférence de Bruxelles », en février, a souligné le diplomate, le 25 avril, lors d'un point presse à l'issue d'une réunion aux Nations unies sur la force G5-Sahel. Mais « il s'agit maintenant de faire en sorte que les fonds promis soient déboursés car la situation sécuritaire au Sahel ne fait que se dégrader, d'où la nécessité pour la force de commencer ses opérations militaires », a-t-il ajouté, avant d’indiquer espérer un déblocage de fonds « dans les jours, les semaines à venir ».

Le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, a pour sa part appelé les Etats membres à concrétiser « leurs engagements pour mettre des ressources à la disposition de la Minusma et de la Force du G5-Sahel aussitôt que possible ». Il a notamment cité le projet de création de « six camps » au Mali qui doivent servir aux unités de la force G5-Sahel, censé devenir pleinement opérationnelle en milieu d’année et dont la mission est de lutter contre les groupes djihadistes dans la région du Sahel.

Un accord de soutien logistique a été conclu entre la Minusma et la force G5-Sahel, mais il n'est pas encore entré en vigueur, selon l'ONU. Le G5-Sahel, dont la création est poussée par la France, doit comprendre à terme cinq mille soldats issus du Niger, du Mali, du Tchad, de Mauritanie et du Burkina Faso. Son coût est estimé, pour la première année, à quelque quatre cent quatre-vingts millions d'euros.

La force du G5-Sahel avait déjà mobilisé deux cent-cinquante millions d’euros de budget. L’objectif était de dépasser les trois cents millions. La communauté internationale avait promis, lors de la conférence internationale de Bruxelles, en février dernier, de soutenir la force conjointe du G5-Sahel à hauteur de quatre cent quatorze millions. L’Union européenne et ses Etats membres participeront pour près de la moitié à ce financement. Même si les fonds sont débloqués pour un an, la question d’un financement pérenne se pose toujours.

Josiane Mambou Loukoula

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