G5 Sahel : les officiers du collège de défense débutent leur formation

Lundi 15 Octobre 2018 - 11:49

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Trente-sept élèves venus des cinq Etats membres de la force conjointe (Mali, Mauritanie, Tchad, Niger, Burkina Faso) vont suivre, à partir de  ce 15 octobre, une formation opérationnelle et académique de neuf mois à Nouakchott, en Mauritanie, a-t-on appris de sources concordantes.

Les officiers concernés par la formation ont tous quinze à vingt ans d’expérience dans les forces armées de leur pays. Ils se forment notamment au haut commandement militaire et à l’encadrement afin de permettre au G5 de disposer de cadres à même d’organiser des opérations, gérer la logistique et conduire des missions de combat dans le respect du droit des conflits armés.

A terme, les élèves de cette école de guerre, dirigée par le général de brigade mauritanien Brahim Vall, devraient permettre de renforcer la coopération et l’efficacité des armées de la région. Quant au budget annuel destiné au fonctionnement de l’établissement, il serait de huit cent mille euros.

Pour ce qui est de la force proprement dite du G5, elle tardait à se déployer après un attentat contre son quartier général et en raison de problèmes de financement.  Les quatre cent quatorze millions d’euros promis lors d’une conférence internationale des donateurs, le 23 février dernier, tardent à se matérialiser. Cette situation a conduit le président malien à plaider pour le placement de cette force sous un mandat de l’ONU, « assorti d’un financement adéquat, pérenne et prévisible ». Cependant, les Etats-Unis, premiers contributeurs de l’organisation, sont opposés à cette proposition.

« Maintenant, le défi est de transformer ces promesses de dons en financements qui permettent de commander des équipements », a confié la ministre française des Armées. « C’est ce qui est enfin en train de se passer mais cela, en effet, a pris un peu de temps », a plaidé récemment la ministre Florence Parly.

Le G5 Sahel est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité. Lancé en 2014, il doit compter jusqu’à cinq mille hommes à terme. La force a transféré fin septembre son quartier général de Sévaré (centre du Mali), contre lequel un attentat djihadiste avait fait trois morts et plusieurs blessés dans les rangs de la force conjointe le 29 juin, à Bamako.

Notons que malgré l’accord conclu en 2015 entre le gouvernement malien et l’ex-rébellion à dominante touareg, les violences djihadistes se sont étendues du nord Mali vers le centre et le sud ainsi que vers le Burkina Faso et le Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits ethniques. Compte tenu de la persistance des violences dans ce pays, le Conseil de sécurité de l’ONU menace de sanctionner les responsables de groupes armés accusés de contrevenir à l’accord de paix.

Au Mali, les Nations unies financent déjà leur mission dans ce pays (Minusma) qui mobilise quinze mille personnes, dont douze mille militaires. Ces troupes sont régulièrement la cible d’attaques meurtrières des groupes terroristes, tout comme la force française Barkhane et les forces armées maliennes.

 

 

 

 

Nestor N'Gampoula

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