Gabon : Ali Bongo Ondimba de retour au pays

Lundi 25 Février 2019 - 12:00

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Absent depuis quatre mois après un AVC, le chef de l'Etat qui était en convalescence à Rabat, au Maroc, « est parti » de ce pays le 24 février, pour rejoindre Libreville, a-t-on appris.

D’après son entourage qui a donné l'information, le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo, « pourrait » repartir pour le Maroc plus tard pour ses soins. Si la présidence gabonaise n’a pas encore confirmé le retour d’Ali Bongo, il faut signaler qu’une photo du président avec la mention « Bon retour chez toi ya Ali » a circulé, le week-end dernier, sur les réseaux sociaux et dans les groupes de messagerie instantanés.

Le retour annoncé du chef de l’Etat du Gabon est le second du genre depuis son AVC, le 24 octobre, alors qu’il se trouvait en Arabie saoudite. En effet, à la mi-janvier, le président avait fait un passage de moins de vingt-quatre heures à Libreville, la capitale gabonaise, pour assister à la prestation de serment du nouveau gouvernement.  Ce retour coïncide avec une activité majeure du gouvernement : le nouveau Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, devrait, selon la presse locale, faire son discours de politique générale devant l’Assemblée, le 26 février.

La nouvelle communication sur le retour d’Ali Bongo, comme celui de mi-janvier, prouve que le chef de l’Etat, au pouvoir depuis 2009 après avoir pris la relève de son père décédé, allait bien. Or, du fait de son absence prolongée, la ministre de la Défense, Rose Christiane Ossouka Raponda - nommée lors d'un mini remaniement - avait prêté serment, à la mi-février, devant le président à l’ambassade du Gabon au Maroc, en présence de la Cour constitutionnelle qui avait fait le déplacement.

Très peu d’informations filtrent sur le président gabonais et son état de santé. Car, depuis son hospitalisation à Riyad, en Arabie saoudite, jusqu’à ce qu’il rejoigne le Maroc, les rumeurs n’ont cessé de courir à propos, certains n’hésitant pas à le donner pour mort. Et comme il n’a fait aucune apparition publique depuis son AVC, une tentative de putsch avait eu lieu le 7 janvier, à Libreville, pour la deuxième fois de l’histoire du pays.

Cinq militaires avaient alors appelé au micro de la radio d’Etat au soulèvement populaire, pour « sauver la démocratie, préserver l’intégrité du territoire national et la cohésion nationale ». Ils estimaient que la prise de parole d’Ali Bongo, le 31 décembre dernier, était une « honte » pour un « pays qui a perdu sa dignité ». Deux d’entre eux ont été abattus par les forces de sécurité et les autres arrêtés. Aussi, profitant du vide, l’opposition a plusieurs fois appelé en vain la Cour constitutionnelle à constater une vacance du pouvoir.

Le Gabon est dirigé depuis 1967 par la famille Bongo. L’actuel président a succédé à son père, mort en 2009. Il a été réélu en 2016 lors d’un scrutin controversé émaillé de violences.

 

Nestor N'Gampoula

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