Gambie : une nouvelle délégation de la Cédéao attendue à Banjul

Mardi 10 Janvier 2017 - 13:00

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Au terme d’une réunion à Abuja au Nigéria, les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ont décidé d’envoyer de nouveaux émissaires dans la capitale gambienne ce mercredi, alors que la cour suprême doit en principe examiner le recours introduit par le président Yahya Jammeh.

Les présidents du Nigéria Muhammadu Buhari, du Liberia Helen Johnson Sirleaf, et l’ex-chef de l’Etat ghanéen, John Dramani Mahama, discuteront avec le président Jammeh de l'impératif de respecter la Constitution. « Un transfert pacifique du pouvoir en Gambie est préférable mais un recours à la force n'est pas exclu, toutes les options sont sur la table », a annoncé le chef de la diplomatie nigériane, Geoffrey Onyeama.

La présidente en exercice de la Cédéao, Helen Johnson Sirleaf, avait déclaré, lors de l’investiture du nouveau chef de l’Etat du Ghana, que l’option militaire n’était pas à l’ordre du jour, et que l’organisation continuait de privilégier le dialogue. Mais la question d’une éventuelle intervention militaire semble diviser les leaders de l’organisation. Alors que le président de la commission de la Cédéao, Marcel De Souza avait annoncé que celle-ci était prête à envoyer des troupes en Gambie, le président guinéen, Alpha Condé, lui, avait publiquement déclaré son opposition à toute option militaire.

Alors que la date prévue pour l’investiture d’Adama Barrow approche, les Etats-Unis ont conseillé à leurs ressortissants de quitter la Gambie, tandis que le Nigeria se dit prêt à évacuer ses citoyens, si nécessaire.

Ce pays d'Afrique de l'Ouest traverse une crise née de l'élection présidentielle du 1er décembre. Yahya Jammeh, au pouvoir depuis 1994, a annoncé qu'il ne reconnaissait plus sa défaite, une semaine après avoir pourtant félicité Adama Barrow pour sa victoire. Depuis son revirement, le président sortant subit de nombreuses pressions extérieures, notamment de la Cédéao, pour quitter le pouvoir le 19 janvier, après l'expiration de son mandat.

Josiane Mambou Loukoula

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