Gare à l’ingratitude, c’est un vice très dangereux !

Loin de nous l’idée de disserter sur tous les aspects et concours de la terminologie ingratitude, nous constatons tout simplement que ce terme est de plus en plus usité dans de nombreuses occasions et diverses cérémonies sociales. Donc, ce fléau est bien là et ne cesse de fragiliser des liens sociaux entre des humains. Et cela se passe dans tous les domaines de la vie. Que ce soit en politique, dans l’administration, à l’éducation, à l’armée, à la police, à la gendarmerie, dans la société, au niveau des associations et organisations non gouvernementales, dans les institutions qu’elles soient nationales et/ou sous-régionales ou même internationales, l’ingratitude devrait avoir peu de fidèles puisqu’elle est plus destructrice que rassembleuse.

En politique par exemple, quand on observe avec attention ce qui se passe dans les partis et associations politiques, ou quand on voit ce qui se fait et se défait dans le microcosme politique ou sur la scène politique du pays ou d’ailleurs, il y a beaucoup de choses à dire. Il n’est pas rare par exemple de noter qu’il y a toujours de la façon la plus maladroite des manquements graves au devoir de reconnaissance. Tenez ! Que l’on veuille ou non en politique, la nature normale des choses voudrait qu’en plus de la motivation personnelle qui vous pousse à adhérer à tel ou tel parti selon vos convictions, il y a toujours quelqu’un qui vous aide à marquer les premiers pas à la manière d’un enfant qui apprend à marcher et qui doit être saisi par celui qui l’assiste et l’encourage dans cette épreuve combien difficile. Pourquoi alors être ingrat ?

À l’éducation, nombreux sont des enseignants qui se plaignent de certains de leurs élèves et étudiants d’hier et qui aujourd’hui ont gravité certaines marches de la vie social pour arriver à un bon standing social, mais évitent de rendre même un petit service à son maître et enseignant d’hier. Or, dans tout cursus scolaire voire même universitaire, personne ne nous contredira, ils apparaissent toujours quelque part sur la trajectoire des goulots d’étranglement qui ont été aplanis par l’enseignant que « l’élève qui est parvenu » aujourd’hui mais lui refuse de rendre service. Des cas de ce genre sont multiples dans la vie quotidienne. On voit des enseignants parfois à pieds et des élèves qui sont devenus des directeurs refusent même de les prendre en voiture. « Ah ! Le métier d’enseignant est ingrat ! », disait un vieil enseignant qui se voyait refuser un service par son élève d’hier qui a réussi socio-professionnellement.

Dans les communautés et assemblées religieuses, la chose est encore plus criarde. Le fidèle qui arrive le premier jour est bien accueilli par le pasteur et l’ensemble de la communauté par des cris de joie. Ensuite le pasteur le repère comme un fidèle quelque peu modèle et très dévoué. Enfin, il est responsabilisé pour certaines choses de l’église. De là, commence l’orgueil de l’homme, qui tout de suite va traiter le pasteur de tous les maux en le diabolisant et en lançant même une mauvaise campagne d’extinction de la communauté pour vider l’église de ses fidèles en allant créer une assemblée à lui. Quelle ingratitude !

Dans le domaine musical par exemple, les divisions qui sont sur toutes les lèvres çà et là dans le domaine de la musique moderne ou traditionnelle sont en partie dues aux ingratitudes des uns envers les autres et vice-versa. Tout membre souhaite prendre la place du président, même s’il connaît pertinemment qu’il n’est pas encore bien outillé pour y être. Il invente des choses de toutes pièces pour affecter la dignité du chef du groupe. Et le plus souvent, c’est ce chef sur qui l’ingrat ment qui l’a amené dans le groupe. Quelle ingratitude !

Étant donné que l’ingratitude cause des ennuis au lien sociétal, pourquoi ne disons-nous pas tous, « À bas l’ingratitude » ?