Genre : 8.860 signatures pour réclamer l’adoption de la loi sur les violences faites aux femmes

Lundi 2 Mars 2020 - 17:30

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Après une marche longue de quelques kilomètres, des milliers de femmes ont remis au Premier ministre, Clément Mouamba, le 1er mars à Brazzaville, une pétition appelant à l’adoption de l’avant-projet de loi portant lutte contre les violences sexo-spécifiques.

Les 8.860 signataires de la pétition, sur toute l’étendue du territoire national, demandent que cette année la loi portant lutte contre les violences sexo-spécifiques figure parmi les priorités de l’action gouvernementale sur le genre. La marche allant de la préfecture à la primature a été pour ces femmes une occasion de briser, encore une fois de plus, le silence sur les violences sexuelles, morales et physiques qu’elles subissent dans les lieux de travail, les églises, les écoles comme l’ont indiqué les pancartes brandies le long du trajet. « Les actions de prévention et de prise en charge menées par les pouvoirs publics, les associations de la société civile, demeurent insuffisantes », souligne le document tout en reconnaissant que le gouvernement affiche une volonté politique pour remédier à la situation mais beaucoup reste à faire.

Pour sa part, le Premier ministre a salué l’engagement des femmes dans un combat auquel est lié leur sort. «Votre réclamation est juste. Le gouvernement et d’autres institutions de la République prendront toutes les dispositions pour renforcer la lutte contre les violences faites aux femmes », a déclaré le chef du gouvernement Clément Mouamba.

En rappel, la marche ayant débouché sur la remise de la pétition au Premier ministre annonce les couleurs de la célébration de la Journée internationale de la femme le 8 mars à Madingou, chef-lieu du département de la Bouenza. « La femme congolaise engagée dans la production locale », est le thème national retenu à cet effet. Lors de ses descentes dans différentes localités du pays, pour échanger avec les femmes rurales, la ministre en charge de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement, Jacqueline Lydia Mikolo, a indiqué que cette année il ne sera pas question de brandir les pagnes mais plutôt les denrées alimentaires que les femmes  produisent.

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Les femmes, dont les membres du gouvernement, lors de la marche

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