Genre : comment impliquer et encourager les femmes dans la prévention et la résolution pacifique des conflits ?

Mercredi 19 Novembre 2014 - 14:30

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Tel a été l’objectif général visé par l’atelier de renforcement des capacités organisé récemment à Brazzaville par le ministère de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement

L’atelier qui s’inscrit dans le cadre de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies, a regroupé les points focaux genre des administrations publiques, paraétatiques et privés ; les représentants des ONG, associations, groupements, confessions religieuses et partis politiques. Le but étant d’impliquer et d’encourager les femmes dans la prévention et la résolution pacifique des conflits. En effet, les participants ont, pendant trois jours, suivi des communications portant, entre autres, sur le genre et le processus de paix : enjeux et défis de la représentation équilibrée hommes/femmes dans la prévention et la résolution des conflits; les Nations unies, l’Union africaine et la prise en compte du genre dans la prévention et la résolution des conflits. Les autres communications ont porté sur les stratégies d’intervention pour une meilleure prise en compte dans la prévention et la résolution des conflits ; le plan national d’action pour la mise en œuvre de la résolution 1325 au Congo.

C’est ainsi que les participants ont pris la résolution de mettre en place, dans les brefs délais, une commission d’experts pour l’élaboration du plan de la mise en œuvre de la Résolution 1325 couvrant la période 2015-2020. Aussi, ont-ils retenu comme axes : la promotion de la Résolution 1325 et des textes juridiques portant protection des droits des femmes et des jeunes filles ; le renforcement de la protection des femmes et des filles contre les violences basées sur le genre, ainsi que la participation équilibrée homme-femme dans les sphères de prise de décision et dans les organes de négociation.

Le coordonnateur résident du système des Nations unies a déclaré à l’ouverture que cet atelier se tenait dans un moment où les pays de la sous-région s’activent pour trouver les solutions pour une paix durable, définitive et tourner ainsi le dos aux conflits. « La Résolution 1325 adoptée le 31 octobre 2000, affirme le rôle important que les femmes jouent dans la prévention et le règlement des conflits et dans la consolidation de la paix. Cette résolution souligne qu’il importe que les femmes participent sur un pied d’égalité à tous les efforts visant à maintenir et à promouvoir la paix et la sécurité, qu’elles y soient pleinement associées, et qu’elles participent davantage aux décisions prises en vue de la prévention et du règlement des différends », a rappelé Anthony Kwaku Ohemeng-Boamah.

Selon le représentant du Programme des Nations unies pour le développement au Congo, actuellement, la majorité des victimes des conflits de par le monde sont des civils, principalement des femmes et des enfants. Les femmes et les enfants constituent, a-t-il indiqué, la frange la plus vulnérable dans les situations de crise et deviennent de plus en plus des cibles pour les groupes armés.

« Les femmes peuvent également jouer un rôle important dans la prévention et le règlement des conflits »

La ministre de la Promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Catherine Embondza Lipiti, a, quant à elle, rappelé que cette session de formation s’inscrivait dans le cadre des missions que le chef de l’Etat  a assignées à son département au titre de cette année. Elles consistent à la protection et à l’amélioration du statut politique et socioculturel des femmes, ce qui ne peut être possible que dans un contexte de paix et de sécurité. L’atteinte de cet objectif nécessite une participation active des femmes et des hommes dans la prévention et la résolution des conflits, la consolidation de la paix et la reconstruction nationale. « Malheureusement, dans nos pays africains en général et dans notre pays en particulier, la visibilité des femmes dans ces domaines reste encore faible ou peu documentée, ce, malgré les nombreuses résolutions adoptées par le Conseil de sécurité des Nations unies, notamment 1325 en octobre 2000 en vue d’accroître une forte contribution des femmes en faveur de la paix et la résolution pacifique des conflits », a-t-elle déploré.

Cette situation mérite d’être, a-t-elle plaidé, corrigée parce que les conflits armés et autres formes de violences ont de graves répercussions sur les droits humains dans les pays africains. Selon elle, les femmes peuvent également jouer un rôle important dans la prévention et le règlement des conflits, et peuvent favoriser la reconstruction après un conflit et la consolidation de la paix.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les participants