Genre : lancement de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes au Congo

Jeudi 26 Novembre 2015 - 19:15

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La ministre de la Promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Catherine Embondza Lipiti, a lancé le 26 novembre à Brazzaville cette campagne qui couvre la période allant du 25 novembre au 10 décembre, date de la célébration de la Journée internationale des droits de l’homme

Placés cette année par les Nations unies sur le thème : « Tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes », les 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes appellent à une mobilisation en faveur de la prévention au Congo. C’est ainsi que la ministre de la Promotion de la femme a invité les différents acteurs à adhérer à cette campagne, en ayant à l’esprit qu’en matière de prévention de la violence, la mobilisation communautaire et le changement des normes sociales sont nécessaires et indispensables.

« A travers cette campagne, nous sommes invités à oranger le monde, symbole d’un avenir meilleur où la violence n’a plus sa place. Pour ce faire, organisons des évènements significatifs et essentiels pour oranger les rues, les écoles et les monuments, les marchés, les églises et autres lieux publics », a rappelé Catherine Embondza Lipiti.

Selon elle, la réflexion sur la prévention de ces actes odieux trouve sa justification dans le fait que les violences résultent d’une volonté manifeste de faire du mal à un être humain de sexe féminin, même sans fondement majeur. Ce qui est contraire à une maladie qui s’impose à une personne. De plus, les coupables choisissent leurs victimes pour perpétrer ces actes gratuits et injustifiés. « Très souvent qualifiées péjorativement de sexe faible, nombreuses sont les femmes dans le monde qui subissent toutes formes de violences : verbales, psychologiques ; viol ; excision ; coups et blessures. Aujourd’hui encore les chiffres parlent d’eux-mêmes et l’actualité nationale est inondée de faits insolites en relation avec le phénomène des violences à l’égard des femmes », a rappelé la ministre de la Promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement.

Le lancement de cette campagne a été marqué par la présentation du bilan de la campagne " Tolérance zéro maintenant !" contre les violences sexuelles et les violences basées sur le genre, organisée entre 2012 et 2014, par la directrice générale de la promotion de la femme, Cornelie Adou Ngapi. La seconde communication a été faite par la conseillère administrative et juridique de la ministre de la Promotion de la femme, Virginie Ndessabeka, qui a présenté les principaux axes d’intervention, avec un accent particulier sur l’avant-projet de loi sur les violences sexospécifiques, unifiant et complétant certaines dispositions du code pénal de la procédure pénale. En effet, ce projet transmis au secrétariat général du gouvernement depuis 2013, établit le régime juridique de la prévention des violences sexospécifiques, la protection et l’assistance aux victimes. Concernant l’homme en général, ce texte vise, entre autres, à mettre fin à l’impunité ; prévenir, combattre et punir les auteurs ; assurer une protection policière, judiciaire rapide et efficace aux victimes ; renforcer le dispositif des services spécialisés de soutien aux victimes des violences sexospécifiques.

« Nous sommes dans une procédure de révision des codes usuels et nous avons une nouvelle loi fondamentale. Donc tous ces avant-projets de loi doivent être en conformité avec la nouvelle législation. Les violences sexospécifiques sont dirigées spécifiquement contre un homme ou une femme du fait de son sexe ou qui affectent les hommes ou les femmes de façon disproportionnée. Donc tout le monde y est concerné », a expliqué Virginie Ndessabeka.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

La ministre Catherine Embondza Lipiti lançant les activités de la campagne 16 jours d'activisme; crédit photo Adiac

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