Genre: les femmes exposées aux violences dans des conflits armés

Lundi 18 Septembre 2017 - 13:12

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 En marge des hommes, les femmes et jeunes filles souffrent davantage en cas de conflits ou post-conflits à travers le monde,  cas du département du Pool

Au Congo, la souffrance de ces êtres faibles a été évoquée le 10 septembre, par la ministre de la Promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Inès Bertille Nefer Ingani, lors de la rencontre citoyenne organisée à Kinkala dans le Pool.

Ce département est plongé depuis des mois dans l’insécurité causée par des ex-miliciens nsiloulous. A cet effet, les femmes se trouvent dans une situation de détresse, de recrudescence des violences basées sur le genre, d’abandon scolaire des enfants et d’arrêt brutal d’activités génératrices de revenus des regroupements coopératifs. Elles sont souvent obligées d’abandonner leurs domiciles pour fuir l’atrocité des violences.

La ministre a déploré dans son allocution que les femmes sont les plus exposées lors des conflits armés. Ces dernières subissent toutes sortes de discriminations liées à leurs conditions de femme. « La situation d’insécurité qui prévaut dans le département du Pool depuis plusieurs mois ne peut nous laisser indifférentes. On ne peut  pas rester les bras croisés face à la précarité de vie dans certains villages pris en otage et servant de bouclier humain à un homme pour des buts inavoués », a-t-elle indiqué. 

Partout dans le monde, dans les pays en situation de  conflits ou post-conflits, les femmes sont très exposées aux risques de violences sexuelles. La question a été également évoquée par le Partenariat mondial pour l’éducation (Global Partnership forEducation "GPE") et l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA), explique le communiqué de presse.

Ces organisations ont souligné que les femmes constituent 49% du total des réfugiés dans le monde essentiellement pour cause de conflits et, du fait de leur sexe, celles-ci rencontrent souvent davantage de difficultés que les hommes dans de contextes semblables.

Les femmes et les jeunes filles sont victimes d’enlèvement, de détresse psychologique ; de viol et mariage forcé. En Afrique de l’Est, poursuit le communiqué, une étude menée par le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies au Rwanda en 2016 indique que les conflits sont la cause et les conséquences des mariages précoces.

Avant le génocide de 1994, l’âge moyen du mariage pour une fille se situait entre 20 et 25 ans. Dans les camps de réfugiés pendant et après le génocide, l’âge moyen du mariage a chuté de 15 ans. « Ces circonstances limitent l’accès des femmes et des jeunes filles à des soins essentiels, tels que les soins de santé ; d’éducation et les opportunités de développement personnel. Elles sont également vulnérables et font l’objet de discrimination et d’isolement de la part de leurs pairs et de l’ensemble de la société », indique le communiqué.  

 

 

Lydie Gisèle Oko

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