Gestion forestière : plus de 6 milliards de taxes forestières recouvrées en 2013

Lundi 13 Janvier 2014 - 16:45

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À la suite du blocage des exportations de bois, il ressort qu’une somme de 6.662.408.735 FCFA de taxes forestières a été recouvrée à la fin novembre 2013, représentant environ 72,4% du budget annuel du ministère de l’Économie forestière et du Développement durable 

Le directeur de cabinet du chef de ce département, Michel Élenga, l’a affirmé le 11 janvier à Brazzaville, au cours de la traditionnelle cérémonie d’échange de vœux qui lui a servi de prétexte pour dresser le bilan du ministère. Ce gain est établi sur la base du nouvel index des taxes forestières, le Free On Truck (FOT), conformément à la loi n° 14-2000 du 30 décembre 2009, modifiant la loi 16-2000 du 20 novembre  portant code forestier.

Ainsi, dans le cadre de la lutte contre l’exploitation illégale, deux nouvelles brigades spéciales mobiles ont été mises en place : une à Pointe-Noire et une autre à Dolisie. Aussi, des dispositions sont entreprises pour implanter des brigades fluviales et mieux contrôler le bois en provenance du Nord-Congo et évacué par la Sangha, l’Oubangui et le fleuve Congo.

De nouveaux postes de contrôle ont été créés à l’aéroport et au Beach de Brazzaville. Selon Michel Elenga, cette disposition a permis d’étendre le contrôle de l’exportation aux produits forestiers non ligneux. « Dans le cadre du respect du quota des bois autorisé à l’exportation, une opération de blocage des volumes dépassant ledit quota a été menée, avec vigueur, au port de Pointe-Noire », a-t-il déclaré, ajoutant : « Les bois hors quota ont été ramenés dans les sites industriels des sociétés forestières concernées, pour être transformés localement. »

Toutes ces mesures relèvent de la valorisation des produits ligneux, l’une des missions assignées par la lettre de mission du 16 mars 2013 du président de la République ; qui s’inscrit aussi dans le cadre du programme national de développement 2012-2016.

Par ailleurs, les mauvais résultats au sujet des eucalyptus traduisent les difficultés rencontrées par EFC, surtout avec les agressions de son massif forestier par des citoyens inciviques.

Une note positive cependant existe dans le domaine de la transformation des bois. Ici, quelques efforts ont été consentis, notamment dans l’achèvement du montage de l’unité de transformation des bois lourds à Ngombé, par la société IFO ; la construction des premiers prototypes des maisons en bois ; la mise en place de l’unité de sciage de Mapati et le lancement de la construction d’une autre unité de sciage par la société SIPAM.

Les premières licences Flegt reportées en 2015

S’agissant de la certification forestière, le Congo a décidé de mettre en place un système national de certification forestière à l’instar du Gabon et du Cameroun. Une décision prise à la suite de la suspension du certificat de bonne pratique forestière attribué à l’UFA Ngombé (IFO), par le conseil d’administration du Forest Stewardship Council (FSC).

Le travail de révision de la loi forestière sera complété par une expertise internationale qui a été mobilisée dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de partenariat volontaire (APV). Ce dernier est entré en vigueur le 1er mars 2013. Cependant la délivrance des premières licences Flegt est reportée à 2015. « Les résultats des tests à blanc, réalisés dans le cadre de l’APV-Flegt, ont permis de relever de nombreux cas de non-respect des textes légaux et réglementaires. Ils ont constitué un signal d’alarme permettant aux sociétés forestières de prendre des mesures nécessaires pour recevoir les premières licences Flegt », a expliqué Michel Elenga.

La Société générale de surveillance (SGS) a été retenue en remplacement de la société Helveta pour réaliser le projet du système national de vérification de la légalité. Le démarrage de sa prestation est assujetti à la mobilisation d’un montant de 3 milliards FCFA pour le financement du logiciel de traçabilité.

En matière de gestion forestière, suite au non-respect des dispositions contractuelles par la Société congolaise de transformation de bois, l’administration forestière a prononcé le retour au domaine de l’unité forestière d’aménagement Mimbeli. En outre, la valorisation des ressources forestières a été soutenue par l’amélioration de la gouvernance forestière. L’élaboration de la politique forestière a été lancée et s’est poursuivie normalement.

Les productions réalisées jusqu’à fin novembre 2013 s’articulent comme suit : production grumière (1.403.000 m³ pour une prévision annuelle de 1.407.000 m³) ; sciage (319.000 m³ contre 365.000 m³ de prévision annuelle) ; production placage (35.000 m³ contre 65.000 m³ de prévision annuelle) ; production contreplaqué (22.000 m³ pour une prévision annuelle de 26.000 m³) ; production d’eucalyptus (120.000 m³ contre une prévision annuelle de 319.000 m³) ; production de copeaux (141.000 m³ pour une prévision annuelle de 256.000 m³).

Nancy France Loutoumba