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Gilets

Mardi 4 Décembre 2018 - 13:25

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La crise qui frappe de plein fouet la France d'Emmanuel Macron avec les violences qui ont marqué, ces derniers jours, les manifestations des "gilets jaunes", à Paris notamment, porte en elle au moins deux enseignements que tous les Etats et les gouvernements de la planète devraient prendre en compte.

Le premier est que le poids excessif des prélèvements obligatoires sur les revenus des simples citoyens finit tôt ou tard par générer une révolte populaire que les pouvoirs publics ont le plus grand mal à gérer. Ceci n'a rien de bien nouveau comme l'ont démontré, en France même, les révolutions ayant marqué les deux derniers siècles, mais il prend une ampleur nouvelle en raison de la rapidité avec laquelle, grâce à la communication numérique et aux réseaux sociaux qui surfent sur elle, se répandent les appels à manifester. Et, de ce fait, il change les données de la réponse à apporter par la puissance publique aux revendications sociales comme le montre l'incapacité des autorités françaises à prévenir, puis à gérer la crise.

Le second enseignement est que le poids excessif des prélèvements dont il est ici question résulte en réalité de la mauvaise gouvernance publique. Une mauvaise gouvernance qui est la conséquence du poids sans cesse croissant des administrations dans la gestion de la nation, d’un alourdissement continu des finances qui se traduit par des dépenses de plus en plus grandes que seuls les impôts et les taxes mais aussi – et c’est encore plus grave - le surendettement de l'Etat permettent de financer. Résultat direct de la prise de contrôle du pouvoir par l' "énarchie", autrement dit par les hauts fonctionnaires, cette dégradation financière finit par provoquer au sein de la société un rejet sur lequel surfent les extrémismes en tous genres.

Compte tenu de ce qui précède, la leçon universelle que porte en elle la révolte des "gilets jaunes" est la nécessité d'un changement de gouvernance qui redonne aux citoyens l'espoir de vivre mieux en n'étant plus mis en coupe réglée par un Etat de plus en plus vorace, de plus en plus prégnant, de plus en plus agressif via ses administrations. Elle n'a, en réalité, rien de bien nouveau puisque c'est pour les mêmes raisons que se sont effondrés en 1789 la royauté française et en 1991 le pouvoir soviétique.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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