Goma : des étrangers en situation irrégulière dans le collimateur de la DGM

Mercredi 16 Juillet 2014 - 16:28

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L’opération de contrôle des permis de séjour pour les étrangers, particulièrement les ressortissants des pays de la région des Grands lacs, lancée le 15 juillet par la police des étrangers de la Direction générale des migrations (DGM) au chef-lieu de la province du Nord-Kivu poursuit son bonhomme de chemin.

Depuis que le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Prévoyance sociale a instauré la carte biométrique pour les étrangers qui travaillent sur le territoire congolais en vue de l'identification et la maîtrise de leurs effectifs, la province du Nord-Kivu est vite passée à l’action à travers une opération de contrôle des permis de séjour. Cette opération du contrôle des permis de séjour pour les étrangers vise particulièrement les ressortissants des pays de la région des Grands lacs dont les rwandais. Ces derniers sont pour l’instant la cible principale de la DGM en raison de leur grand nombre dans les différentes entreprises tant publiques que privées opérant à Goma.

En effet, les statistiques révèlent qu’au moins quatorze mille étrangers traversent quotidiennement la frontière congolo-rwandaise pour la RDC à partir du poste appelé « Petite barrière ». Parmi eux, au moins six mille rwandais travaillent ou étudient au Congo. Le même afflux est observé aussi au poste frontalier dit « Grande barrière » où plus de mille rwandais travailleurs et étudiants traversent quotidiennement. Toutefois, cette opération d’identification des sujets rwandais présents sur le territoire congolais se bute à la confusion qu’entretiennent certains d’entre eux du fait de la possession concomitante des pièces d’identité rwandaise et congolaise.   

 Depuis quelques jours, apprend-on, des agents commis à cette tâche identifient les sujets rwandais dans leurs lieux de travail. Des amendes allant de cent à cent cinquante dollars sont infligées à l’endroit des étudiants rwandais en situation irrégulière en RDC et des travailleurs rwandais ne possédant aucun permis de travail. La police des étrangers n’est pas la seule structure étatique à mener cette action. Elle est appuyée par celle des frontières. Toutefois, la direction de la DGM fait savoir que cette opération devra s’étendre aux ressortissants d’autres États de la sous-région. Outre le permis de séjour, la nouvelle carte biométrique pour les étrangers qui travaillent sur le territoire congolais en remplacement de l’ancienne facilement falsifiable est aussi exigée dans cette action de la DGM déterminée à mieux gérer le flux des étrangers dans la ville de Goma.

Alain Diasso