Gouvernance du secteur foncier : 75% des Kinois séduits par l’action de Lumeya Dhu Maleghi

Samedi 7 Avril 2018 - 17:01

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Les personnes interrogées ont loué la contribution du ministre de tutelle à la protection de la paix sociale par ses décisions et son implication dans la résolution des conflits parcellaires récurrents qui minent ce domaine.  

Le secteur des Affaires foncières, réputé générateur des conflits judiciaires, est en effervescence. Des décisions sont prises quasiment toutes les semaines et des actions sont menées sur le terrain en vue de redorer, apprend-on, le blason terni de ce domaine.

C’est le leitmotiv du ministre Lumeya Dhu Maleghi depuis sa prise de fonction, en avril 2017. Défendre les droits des plus faibles contre les puissances financières ; instaurer un climat apaisé ; réduire le taux des conflits ; faire la chasse aux conservateurs véreux, etc., constituent un échantillon des objectifs qu’il s’était clairement assignés.  Une année après, quel effet cela a-t-il produit au sein de l’opinion ? La gouvernance du secteur foncier a-t-elle réellement été améliorée ?

Globalement, 75% des personnes enquêtées par l’institut de sondage "Les Points" jugent satisfaisante l’action du ministre à la tête des Affaires foncières. Elles en veulent pour preuve sa décision assouplissant les pratiques, règles et procédures dans le traitement des dossiers fonciers. Elles soutiennent massivement l’initiative visant l’interdiction d’accorder des concessions de terre à usage funéraire aux organisations non gouvernementales. L’opinion contraire est à hauteur de 2% contre 23% d’abstention.

Intensifier la lutte contre la fraude et les détournements

Pour ce qui concerne la résolution des conflits fonciers en particulier, 55% des enquêtés notent des avancées significatives contre 23% inscrits dans la stabilité et 5% qui estiment qu’il y a eu régression. La première catégorie se dit essentiellement satisfaite des premières sanctions contre les conservateurs soupçonnés de corruption et plaident pour l’intensification de la lutte contre la fraude et les détournements. Car, relèvent-ils, les conflits fonciers sont souvent l’œuvre des conservateurs des titres fonciers. Les aspects liés à la conservation du patrimoine de l’Etat ont également retenu l’attention des enquêtés. 65% saluent les avancées en s’appuyant notamment sur la récupération des concessions non mises en valeur ou encore insuffisamment mises en valeur au terme de l’expiration de l’échéance de quatre-vingt-dix jours accordée aux propriétaires. Dans ce même registre, 11% parlent de stabilité et 3% s’alignent dans la logique de régression.

Sur la question de l’amélioration des conditions du travail au ministère dès Affaires foncières, ils sont 67% à y croire contre 10% d’opinions mitigées et 3% qui sont pessimistes. A cet effet, les agents du secteur foncier exigent davantage d’actions visant à stabiliser le volet social et à améliorer le salaire. Ils demandent également l'évaluation et/ou la révision du contrat Congo cehck. Ce qui justifie le taux d’abstention de 20%. En outre, 70% des enquêtés ont jugé bonne la collaboration entre le ministre des Affaires foncières et les chefs coutumiers détenteurs des terres dites ancestrales contre 15 % qui la jugent mauvaise.

Notons que le sondage réalisé par "Les Points" a pris deux jours, soit du 2 au 3 avril, avec un échantillonnage de mille personnes représentatives de la ville de Kinshasa. Comme pour toute enquête quantitative, cette étude présente des résultats soumis aux marges d'erreur inhérentes aux lois statistiques. Mais pour le cas d’espèce, l’intervalle de confiance est à hauteur de 95% de chance.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Lumeya Dhu Maleghi

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