Gouvernance électorale : l’opposition réitère son appel à la tenue d’un dialogue national inclusif

Jeudi 2 Avril 2015 - 19:15

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À la faveur d’une conférence de presse qu’il a animée le 02 avril à Brazzaville, le collectif des partis de l’opposition congolaise, signataire de la déclaration du 17 août 2012, a réitéré son appel au président de la République sur la convocation, dans les meilleurs délais, du dialogue national inclusif qui débattra uniquement des questions de gouvernance électorale.

« Le dialogue est incontournable parce que depuis 2002, aucune élection transparente n’a eu lieu dans ce pays », a fait savoir ce collectif, expliquant que seuls le dialogue et la concertation conduiront  au consensus national.  Il a par ailleurs dit avoir pris acte du refus délibéré du chef de l’État de répondre à son appel au dialogue au regard de la date butoir fixée au 31 mars dernier.

À propos du changement de la Constitution du 20 Janvier 2002, ces partis estiment que ce débat n’a pas lieu d’être. D’après ce collectif, il ne s'agit là que de pure diversion. Pour les responsables de l'opposition, la question de la constitution ne concerne plus le chef de l’État au motif qu'il est arrivé à la fin de son deuxième et dernier mandat. «  Il n’en a ni le pouvoir, ni les prérogatives », déclarent-ils.   Les réformes institutionnelles ne concerneraient nullement le président de la République d’autant que l’article 2 du code civil congolais indique que la loi ne dispose que pour l’avenir et qu’elle n’a pas d’effet rétroactif.

En d'autres termes, ajoutent-ils, le président de la République n’est concerné ni par une quelconque révision constitutionnelle, ni par un quelconque changement de constitution. L'opposition a dit son regret de constater que le pouvoir n’accorde pas la moindre importance à l’épineuse question de la gouvernance électorale au Congo dont l’une des plus grandes caractéristiques demeure les forts et progressifs taux d’abstention de la part des électeurs lors des élections organisées dans le pays depuis 2002.

Enfin, sur l’alternance démocratique en 2016, dernier aspect abordé au cours de cette rencontre, le collectif a rappelé que le Congo a besoin non seulement d’élections bien organisées, libres, transparentes mais aussi d’alternance démocratique. 

 

 

Jean Jacques Koubemba

Légendes et crédits photo : 

Le collectif de l'opposition