Gouvernement de cohésion nationale : les treize premières mesures

Mercredi 23 Octobre 2013 - 19:34

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Le président de la République, Joseph Kabila, a dévoilé aux deux chambres réunies en congrès les défis structurels et opérationnels auxquels la prochaine équipe gouvernementale devra s’atteler à répondre de manière efficace.

Pour l’avenir, il s’est dit attaché à une dizaine de mesures concrètes pour une adéquation entre le cadre macroéconomique stable et le vécu quotidien. La première mesure attendue est la convocation des états généraux des agriculteurs et des paysans. Comme deuxième mesure, Joseph Kabila appelle à une réforme du système fiscal congolais. La troisième mesure concerne la poursuite de la certification des ressources minières, forestière, halieutique et en hydrocarbures. Quatrième mesure : l’accélération de la mise en place du conseil économique et social. Quant à la cinquième mesure, elle intègre la restructuration de la Cour des comptes. Après un plan de programmation et de budgétisation, la sixième mesure ouvre la voie au paiement de la dette intérieure certifiée en vue de la relance des emplois dans les PME.

Les autres mesures touchent, notamment, les finances publiques, le portefeuille de l'Etat et les finances publiques. Joseph Kabila souhaite une mesure mettant en forme toutes les réformes prévues dans le cadre des finances publiques. Comme huitième mesure, il est question d’une évaluation du portefeuille de l’Etat, et de l’élaboration d’une nouvelle feuille de route dans le processus de transformation en cours. La consolidation du climat des affaires, neuvième mesure, passe par la réaffirmation du respect scrupuleux de la loi sur la passation des marchés et le parachèvement du processus d’adhésion à l’Ohada. La dixième mesure s’applique à la finalisation de la Caisse de péréquation. Enfin, une bonne nouvelle pour les commerçant. Il s’agit de la onzième mesure sur l’exclusivité des nationaux dans le petit commerce. L’implication obligatoire des Congolais dans la sous-traitance dans tous les secteurs de la vie économique constitue la douzième mesure, très applaudie par la salle. Enfin, Joseph Kabila invite à la création d’un dispositif législatif spécifique en vue de promouvoir l’entrepreneuriat congolais et développer l’actionnariat national. Pour évaluer la performance du gouvernement de cohésion nationale, Joseph Kabila a insisté sur la nécessité de recourir à des indicateurs réalistes.                     

Ainsi le gouvernement de cohésion nationale attendue incessamment devra nécessairement s’investir dans la promotion des Congolais en vue de l’émergence d’une classe moyenne nationale. « Ce changement permettra de générer des ressources capables de répondre aux impératifs de pacification du territoire national, de restauration de l’autorité de l’État et de satisfaction des besoins sociaux des populations ». En accroissant ainsi ses ressources intérieures, l’État congolais sera en mesure d’accélérer sa marche vers l’émergence économique. Ce défi s’impose aujourd’hui comme une priorité. Pour atteindre cette émergence économique, Joseph Kabila identifie d’autres défis qu’il classe dans le cadre structurel et organisationnel, en vue de promouvoir le développement économique et financier, sans oublier l’appui nécessaire au secteur productif. Un accent particulier doit ainsi continuer à être placé sur le secteur privé. Selon lui, les partenariats public-privé jouent le rôle de moteur de la croissance économique. Dans la foulée, Joseph Kabila a épinglé d’autres défis, notamment le problème posé par le caractère extraverti de l’économie nationale, l’inadéquation entre l’évolution positive des indicateurs macro-économiques et le vécu quotidien des Congolais, l’insuffisance des instruments de contrôle et de régulation économique, l’accroissement du niveau d’exécution budgétaire, les difficultés d’accès au crédit, la rationalisation du système fiscal et la lutte contre la corruption, le détournement des deniers publics et le coulage des recettes publiques.

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Laurent Essolomwa