Gouvernement de cohésion nationale : plus qu’un mois pour tout faire

Jeudi 15 Mai 2014 - 17:10

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Selon des sources croisées, les chefs de partis tant de la majorité que de l’opposition défilent déjà devant les deux coprésidents du présidium des concertations nationales, Aubin Minaku et Léon Kengo, en vue de la formation du gouvernement.

Le temps presse. C’est le moins qu’on dise au sujet du gouvernement de cohésion nationale attendu au courant de la présente session ordinaire censée s’achever d’ici le 15 juin. Décidément, le compte à rebours a commencé, d’autant plus que tout devra se faire endéans du temps qui reste : publication et investiture du fameux gouvernement par la chambre basse du Parlement. Alors que près d’un mois nous sépare de cette échéance, aucun signe annonciateur de l‘imminence de la publication de ce gouvernement n’est encore décrypté à ce stade mises à part des réunions interminables sans grande conséquence pour la suite. Tout ceci laisse perplexe de nombreux congolais plutôt inquiets par rapport aux reports sans fin de cette équipe gouvernementale attendue depuis octobre 2014 au sortir des concertations nationales. Aux dernières nouvelles, l’on apprend que les consultations auraient déjà commencé sous l’égide de deux coprésidents des concertations nationales.

Le premier, en sa double casquette de coprésident du présidium des concertations nationales et de chef de file de l’opposition républicaine recevrait les chefs des partis membres de l’opposition et une frange de la Société civile à travers une commission des candidatures instituée à cet effet. Le deuxième, par contre, s’occuperait de la gestion des ambitions au sein de la majorité. Depuis le début de la semaine, toutes les têtes couronnées de deux blocs politiques, y compris les indépendants, défilent devant les deux précités. Le travail qu’aurait dû faire en temps normal un informateur vient d’être récupéré par Léon Kengo et Aubin Minaku qui passent, à l’heure qu’il est, pour des faiseurs de rois. De la clé de répartition des ministères aux quotas alloués à chacun des partis en passant par le choix des animateurs des différents secteurs, tout serait en train d’être finalisé, de sorte qu’il n’y ait plus aucune raison de tergiverser par ces temps qui courent. Tout n’est plus qu’une question d’harmonisation, comme le laissent entendre certaines sources croisées.

On ose croire que ces consultations constituent la dernière étape avant la publication du gouvernement de cohésion nationale dont la longue attente aura desservi le pays, à tout point de vue, avec notamment l’arrêt brutal  de certaines réformes entreprises et qui requièrent une forte implication de l’État. Le fait que le gouvernement en place soit réputé démissionnaire parce que ne pouvant engager à fond l’État, le pays a, depuis lors, basculé dans l’incertitude avec, en toile de fond, des tripatouillages dans la gestion des finances publiques. Il est plus que temps que le chef de l’État, Joseph Kabila, à qui l’on reconnaît le pouvoir discrétionnaire puisse enfin lever le suspense afin de permettre au pays de rentrer dans la normalité avec un gouvernement responsable.    

 

Alain Diasso