Gouvernement - FMI : rien ne s’oppose techniquement à un accord

Samedi 12 Septembre 2020 - 10:01

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La Banque centrale du Congo (BCC) est persuadée que les préalables exigés par l’institution financière internationale sont bien à la portée de la RDC. Les deux partenaires ont engagé des pourparlers depuis plusieurs semaines par vidéoconférence en prévision d’un bouclage prochain du programme de référence et de la conclusion très attendue d’un accord formel pour un programme triennal après le réchauffement des relations avec le FMI intervenu en avril 2019.   

Au total, les autorités rd-congolaises et le Fonds monétaire international (FMI) discutent actuellement sur quelques préalables qui seraient, à en croire le gouverneur de la BCC, Déogratias Mutombo, à la portée du gouvernement de la République et de l’institut d’émission. Il y a, en premier lieu, le maintien de la stabilité macroéconomique sur la base des engagements pris dans le Pacte de stabilité entre le gouvernement et la BCC. Sur ce point, il faut signaler les efforts en cours du pays pour éviter les avances de la BCC et exécuter les actions préalables requises par la Banque mondiale.

En deuxième lieu, les deux partenaires ont évoqué la transparence minière avant de prendre des décisions sur une éventuelle facilité élargie de crédit du FMI. A cet effet, le pays est invité à publier les contrats miniers (cas de la Sokimo et de la Miba) et de mettre en place la feuille de route dans le cadre de l’ITIE. Enfin, en troisième lieu, le dernier préalable retenu est la mise en œuvre des mesures pour renforcer la gestion de la dette extérieure. Par rapport à cette question précise, l’on invite le gouvernement de la République à réaliser une véritable analyse de la viabilité de la dette.     

Du côté de la BCC, l’on affiche une certaine sérénité sur l’issue des discussions en cours. En effet, il s’agit pour l’essentiel des mesures correctives qui vont aboutir immanquablement, en cas de réussite, à une note de satisfaction du conseil d’administration du FMI. « Nous sommes déjà en train d’y travailler », précise Deogratias Mutombo.  Selon lui, il y a des précieux acquis qui sont bien visibles, notamment la stabilité du cadre macro-économique depuis le mois d’août.

Au regard du chemin parcouru par le pays et des efforts à venir, les négociations à proprement parler ne pourraient se déclencher que très rapidement pour la signature de ce programme en vue de mettre en place des réformes structurelles plus approfondies et de faire accéder le pays à cette facilité de crédit et d’appuis financiers des autres bailleurs. Pour le gouverneur, il faut mettre fin aux vulnérabilités structurelles qui ne sont pas que l’œuvre de la Covid-19. De tous ses vœux, la BCC appelle à une plus forte résilience de l’économie rd-congolaise pour un décollage définitif du pays.

Laurent Essolomwa

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