Grand prix Epitomé de poésie : Marie-Léontine Tsibinda et Florent Sogni Zaou lauréats

Mercredi 18 Décembre 2019 - 16:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Les deux poètes congolais ont été primés, le 17 décembre, à Brazzaville respectivement pour leurs ouvrages "La tourterelle chante à l’aube" et "Sanglots pour Loango".

Pour la circonstance, il n’y avait que le romancier, dramaturge et poète congolais, Florent Sogni Zaou, qui était présent. Il a été primé dans la catégorie mention découverte du grand prix Epitomé de poésie. « Je suis honoré de ce prix de reconnaissance qui m’a été décerné et tout ce que je peux dire, c’est un grand merci aux organisateurs pour avoir porté leur choix sur ma modeste plume », a-t-il déclaré.

Publié en mai dernier, aux éditions Renaissance Africaine, "Sanglots pour Loango" de Florent Sogni Zaou est un recueil de cinquante-trois poèmes en vers libres, écrits tant en français qu’en vili, une langue ethnique du Congo. Cet ouvrage est une nostalgie du royaume Loango, qui, à en croire l’auteur, autrefois cité de grâce et de rire, s’est quasiment éteint.

Auteur de plusieurs ouvrages, Florent Sogni Zaou est également journaliste et actuellement président du Pen Centre Congo-Brazzaville, troisième vice-président du bureau exécutif des Pen Afrique francophone et promoteur de la rentrée littéraire du Congo.

S’agissant du grand prix Epitomé de poésie qui est revenu à Marie-Léontine Tsibinda pour sa somme poétique "La tourterelle chante à l’aube", l’association Tchicaya-U -Tam’si pour la promotion du théâtre et le développement socio-culturel, assurant aussi le secrétariat de ce prix, s’engage à élaborer et assurer la promotion de cet ouvrage jusqu’à la désignation du prochain lauréat.

"La Tourterelle chante à l’aube" est un élan d’envol et de quêtes ouvreurs du portail d’émancipation de l’être entre les dernières résistances de la nuit et la poussée du jour. Cette somme construite comme une anthologie poétique personnelle comprend quatre anciens titres plus un cahier d’inédits. Si les premiers titres de cette poétesse congolaise circulant entre le Mayombe et les forêts boréales du Canada l’ont classée bien avant la mode d’aujourd’hui, parmi les amoureux de la nature et de la terre-mère, les inédits du cinquième cahier, sous le titre "Soleil mon seul pays", donnent à lire une créatrice civique inspirée et combative, dont la fraîcheur et la hauteur de l’indignation étonnent et emportent l’adhésion la plus amicale. L’ouvrage a été publié aux éditions L.C. et préfacé par Boniface Mongo-Mboussa.

Nouvelliste, conteuse et dramaturge congolaise résidant actuellement au Canada, Marie-Léontine Tsibinda est née en 1958 à Girard, une localité située à quelques kilomètres de Pointe-Noire, dans le département du Kouilou. En 1980, elle publie son premier recueil, "Poème de la terre", qui fait d'elle la toute première femme écrivaine du Congo.

Notons que ces distinctions sont une première attribution du Grand Prix Epitomé de poésie. Les ouvrages sélectionnés pour y participer concernaient les recueils de poèmes publiés chez un éditeur national ou international, en langue française ou congolaise, dans la période allant du 22 avril 2018 au 10 avril dernier, soit quelques jours avant l’ouverture de la deuxième édition.

Merveille Atipo

Légendes et crédits photo : 

1- Florent Sogni Zaou/Adiac 2- Marie-Léontine Tsibinda/DR

Notification: 

Non