Grossesses précoces : pour une éducation sexuelle dans les programmes scolaires

Samedi 30 Novembre 2013 - 8:30

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Les jeunes d’Afrique ont recommandé l’introduction dans les programmes de formation du primaire d’une discipline complète consacrée à la sexualité en vue de réduire les risques de grossesses précoces et la contamination des maladies sexuellement transmissible

Ces doléances formulées sont un plaidoyer à l’endroit des décideurs  réunis du 11 au 15 novembre à Addis Abeba, en Éthiopie, lors de la troisième conférence internationale sur le thème « Le dividende de la jeunesse : retour sur l’investissement du planning familial ».

Ces jeunes souhaitent l’élaboration de programmes d’éducation à la sexualité fondés sur des données factuelles adaptés à l’âge sensible au genre dès le plus jeunes âge, le soutien de la formation des enseignants et des prestataires des soins de la santé, l'éducation des filles et garçons, en dissipant les mythes concernant les effets de la concertation et autres services de planification familial afin d’encourager l’adoption de mécanismes établis dans les communautés.

La conférence avait permis d’examiner le rendement sur l’investissement dans la planification familiale, de présenter les avantages liés à la baisse du taux de fécondité, d’un investissement judicieux dans la santé, l'éducation et la création d’emploi pour prétendre tirer profit du dividende démographique. Elle avait réuni les ministres des Finances, de la Planification, de la Santé, de la Jeunesse et du Genre. Le Congo était représenté par le ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique, président en exercice de la quatrième conférence des ministres de la Jeunesse de l’Union africaine, Anatole Collinet Makosso. Dans sa communication, il a présenté les recommandations de la préconférence des jeunes sur le planning familial et les droits et la santé en matière de sexualité et de reproduction à la troisième conférence internationale.

il s’agissait d’élaborer et de mettre en œuvre, pour les jeunes et les adolescents, des stratégies cohérentes sur le plan sanitaire ou juridique afin de protéger, encadre et asseoir le développement de la population africaine de façon durable sur le leadership des jeunes, la participation et l'inclusion, l’environnement favorable à l’exercice de leurs droits en matière de droit à la sexualité et de la reproductivité, en matière d’éducation complète à la sexualité, à la qualité des services en matière de santé de la reproduction et du changement sociale. D’après lui, le thème de la préconférence avait permis aux jeunes de réfléchir sur la mise en œuvre d’un plan d’action visant à promouvoir un développement harmonieux et équilibré de la jeunesse. Il a été aussi pour revoir et abroger la politique et les lois nationales et sous-régionales qui criminalisent ou limitent l’accès à l’avortement sécurisé et d’étendre au-delà de 2015 le plan d’action de Maputo, cadre continental pour la santé et la reproduction.

L’organisation de la troisième conférence internationale sur le thème « Le dividende de la jeunesse : retour sur l’investissement du planning familial » a été une interpellation des États en vue d’élaborer et mettre en œuvre des politiques de planification familiale devant garantir aux États des dividendes réels conformes au développement de la jeunesse.

Notons que la troisième conférence internationale a été organisée par l’Union africaine et le Fonds des Nations unies pour la population.

Lydie-Gisèle Oko