Haut-Katanga : le gouverneur Jean Claude Kazembe engage un bras de fer avec le PPRD

Mercredi 26 Juillet 2017 - 18:39

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Alors que le parti présidentiel a déjà désigné ses candidats à la prochaine élection des gouverneurs et vice-gouverneurs pour le Haut-Katanga, le gouverneur en poste, fort de l’arrêt de la Cour constitutionnelle le réhabilitant après sa destitution par l’Assemblée provinciale, refuse de rendre le tablier.

Faisant suite à la décision de la Céni fixant au 26 août l’élection de gouverneurs et vice-gouverneurs dans onze provinces dont les exécutifs provinciaux n’avaient plus de titulaires, le parti présidentiel s’emploie déjà à combler le vide laissé par ses membres dans les administrations provinciales concernées. C’est notamment le cas de la province du Haut-Katanga jusque-là dirigé par Jean Claude Kazembe, un cadre du Parti du peuple pour le développement et la reconstruction (PPRD) avec lequel il n’est plus en odeur de sainteté. Après lui avoir retiré sa confiance, la hiérarchie du PPRD a finalement jeté son dévolu sur Célestin Pande Kapopo (gouverneur a.i) pour lui succéder. C’est donc le candidat du parti présidentiel à l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs  attendue le 26 août prochain. Célestin Pande Kapopo aura comme colistier dans ce challenge électoral, Delphin Kasongo Kibale, virtuel vice-gouverneur.  

La liste a déjà été déposée depuis le 25 juillet au bureau provincial de la Céni. Dans la course au gouvernorat du Haut-Katanga, quatre autres candidats indépendants se sont également fait signaler. Une situation qui n’ébranle pas Jean Claude Kazembe qui tient mordicus à son poste. Il oppose à ses pourfendeurs du PPRD l’arrêt de la Cour constitutionnelle le réhabilitant après sa destitution jugée irrégulière par l’Assemblée provinciale. Cette dernière l’avait accusé de mauvaise gestion. C’était, on se souvient, à l’issue d’une plénière à huis-clos lors de laquelle une motion de défiance a été votée contre lui à la majorité des voix. Nonobstant le mot d’ordre de la hiérarchie du parti l'invitant de rendre le tablier, l’intéressé continue à se comporter comme si de rien n’était. « Il va démissionner pourquoi et pour faire plaisir à qui ? Il n’est pas question qu’il puisse démissionner. Il y a un arrêt de la Cour constitutionnelle qui confirme notre client comme gouverneur. Ni le PPRD, ni le gouvernement, personne n’a le pouvoir sur Kazembe », a réagi un des avocats du gouverneur.  

L’on tend donc vers un bras de fer entre Jean Claude Kazembe et son parti,  le PPRD, qui tient mordicus à son remplacement, tablant sur une vacance de poste à pourvoir depuis le vide de la motion de défiance contre le gouverneur. Quant à la Céni, elle a déclaré n’avoir répondu qu’à une demande du gouvernement et que ce n'est pas à elle de constater la vacance du poste de gouverneurs dans les onze provinces concernées par l’élection du 26 août. Dossier à suivre.  

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Jean Claude Kazembe

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