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Hélas !

Vendredi 21 Décembre 2018 - 12:19

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Chacun d’entre nous le craignait sans vraiment le dire ou l’écrire, dans l’espoir de conjurer le mauvais sort mais, les événements se sont chargés, hélas !, de le confirmer hier : les citoyens de la République démocratique du Congo (RDC) ne pourront pas déposer, dimanche, leurs bulletins dans l’urne comme ils l’espéraient et devront encore attendre pour exprimer librement leur choix.

Ainsi donc, ce que prédisaient les institutions de la gouvernance mondiale, les organisations non gouvernementales, les diplomates en poste à Kinshasa et plus encore les autorités religieuses vient de se produire. Avec des conséquences de toute nature qu’il est impossible de déduire dans le moment présent mais, qui aggraveront certainement le malaise régnant au sein de la société civile congolaise et qui accentueront la défiance de la communauté internationale dans son ensemble.

Le problème majeur que vont devoir gérer les autorités de la RDC, dans les heures et les jours à venir, sera celui du maintien de la paix civile sur toute l’étendue du territoire. Exploité par les opposants les plus radicaux, dans les grandes villes du pays comme dans les provinces en proie à des troubles récurrents, le report des scrutins va très probablement générer une grogne populaire à laquelle il faudra répondre non par la force brute mais par le dialogue, l’échange. En prouvant aussi par des actes concrets que la consultation populaire tant attendue se tiendra bien dans un délai raisonnable.

Qu’il nous soit permis, ici, de dire que toutes les composantes de la société civile congolaise doivent maintenant se mobiliser afin d’empêcher les dérives en tout genre que la décision prise hier par la Céni risque de provoquer à Kinshasa comme partout ailleurs dans le pays. Maintenir la paix civile, assurer la sécurité de chacun, protéger les lieux publics, démontrer que le report du scrutin ne signifie pas son annulation pure et simple sont des impératifs qui s’imposent à tous ceux et à toutes celles détenant l’autorité publique.

S’il est un devoir que l’Etat doit respecter en ce moment très particulier, c’est bien celui de veiller à ce que les mauvais démons ne sortent pas des grottes dans lesquelles ils se cachent.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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