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Histoire

Jeudi 18 Octobre 2018 - 13:02

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Alors qu’approche à grands pas la célébration, en France, du centième anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale , rien n’est plus important que de rappeler au monde le rôle joué par les soldats venus du grand Sud, c’est-à-dire de l’Afrique, dans la quête de la paix sur le Vieux continent. De rappeler aussi que cette même quête fut menée dans le même temps loin de l’Europe sur le sol africain, très précisément dans ce qui était alors le Moyen Congo, au prix de nombreuses pertes humaines comme le rappelle le monument élevé à Mbirou, près de Ouesso, à la mémoire des tirailleurs congolais et français qui y mirent en déroute les soldats allemands.

Ce chapitre de l’Histoire, de la grande Histoire, est relaté, photos à l’appui, dans un livre – « Le Congo dans la première guerre mondiale » – qui paraîtra prochainement et qui sera présenté à Paris au lendemain de la célébration de ce 11 novembre 1918 à laquelle de  nombreux chefs d’Etat, Denis Sassou N’Guesso en particulier, assisteront au côté de la plus haute autorité française, Emmanuel Macron. Initié par la présidence de la République, écrit par le Pr Léon Bemba de l’Université Marien- Ngouabi, finalisé et publié par notre propre maison d’édition, Les Manguiers, cet ouvrage fait revivre les événements quelque peu oubliés qui traduisirent l’engagement de l’Afrique au côté de la France, engagement que le général de Gaulle devait confirmer vingt-trois ans plus tard en faisant de Brazzaville la capitale de la France libre.

Reconnaître à l’Afrique, à notre Afrique, la place qu’elle a occupée dans l’Histoire des deux guerres mondiales est certainement, dans le moment présent, l’une des actions les plus importantes que l’on puisse mener. Pour au moins trois raisons : d’abord parce que c’est rendre enfin justice aux hommes et aux femmes qui se sacrifièrent dans le seul but de protéger les valeurs que la Première Guerre mondiale menaçait ; ensuite parce que c’est la meilleure manière de rappeler aux puissances du Nord que les nations du Sud ont joué par deux fois un rôle essentiel dans la préservation de leurs libertés ; enfin parce que le temps est venu, du moins nous semble-t-il, de rendre à notre peuple l’hommage qu’il mérite et parce que la célébration du 11 novembre en donne la plus belle occasion.

Voyons donc si la France fera sienne ce jugement de simple bon sens.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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