Hommage : les pro-Kabila célèbrent la mémoire du père et soutiennent le fils

Mercredi 17 Janvier 2018 - 14:09

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Les partisans du président congolais, Joseph Kabila, sous pression de l'opposition, de l'Eglise catholique et d'une partie de la communauté internationale pour quitter le pouvoir, se sont mobilisés le 16 janvier à Kinshasa à l'occasion du 17e anniversaire de la mort de son père, Laurent-Désiré Kabila.

Un culte religieux protestant a été célébré en l'église du Christ au Congo suivi d'un hommage populaire au mémorial Laurent-Désiré-Kabila, assassiné dans son palais présidentiel le 16 janvier 2001, moins de quatre ans après avoir renversé la dictature du maréchal Mobutu Sese Seko en mai 1997. Plusieurs centaines de sympathisants du parti présidentiel, PPRD, ont affirmé ne pas avoir pu marcher entre l'église protestante et le mémorial, trois kilomètres plus loin, près du palais présidentiel.

Les autorités interdisent toute manifestation depuis des mois, comme la dernière marche des catholiques proalternance du 31 décembre. "Préservons notre cher pays selon la volonté du +M’zee+ (le vieux en swahili, surnom de Kabila père)", a déclaré le pasteur François-David Ekofo pendant le service religieux en présence des membres de la famille Kabila - mais pas du président lui-même -, du Premier ministre venu de l'opposition, Bruno Tshibala, et des présidents des deux Assemblées.

"Joseph Kabila continue l'oeuvre de libération de ce peuple. Dans le contexte actuel, cette célébration apparaît comme un soutien fort à la politique de Joseph Kabila", a déclaré le secrétaire général du PPRD, Henri Mova. "Lorsque l'Eglise (catholique) veut se mettre dans une position idéologique pro-opposition, l'appel à l'amour de la patrie retentit encore plus fort", a-t-il ajouté. Un  comité laïc de coordination catholique appelle à une nouvelle marche dimanche prochain. Ses organisateurs demandent au président Kabila de s'engager publiquement à ne pas briguer de troisième mandat, donc à ne pas modifier la Constitution.

L'interdiction et la dispersion de leur première marche le 31 décembre 2017 a fait six morts d'après les Nations unies, aucun d'après le gouvernement. Au pouvoir depuis la mort de son père, élu en 2006, réélu en 2011, le président Kabila, 46 ans, a terminé le 20 décembre 2016 son deuxième et dernier mandat d'après l'actuelle Constitution. Des élections ont été annoncées pour le 23 décembre 2018.

Des opposants l'accusent de vouloir rester au pouvoir, et certains soupçonnent la majorité présidentielle d'envisager un référendum pour changer la Constitution. "Ce n'est pas à l'ordre du jour", a déclaré le secrétaire général du parti présidentiel.

AFP

Légendes et crédits photo : 

Célébration du culte à la cathédrale protestante du cinquantenaire

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