Hommage : Marcel Sony Labou Tan’si, vivant par ses œuvres

Jeudi 14 Juin 2018 - 20:30

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La cérémonie d’hommage marquant les vingt-trois ans de la commémoration de la mort de l'écrivain congolais a eu lieu, le 14 juin, au cercle culturel éponyme.

La cérémonie a été organisée sur le thème « Marcel Nsony, homme de culture, des arts et des lettres est toujours un modèle et une espérance », développé au cours d’une conférence animée par Nicolas Bissi.  L’écrivain Marcel Sony Labou Tan’si, de son vrai nom Marcel Nsoni, n’est pas mort, il est vivant à travers ses œuvres, a dit le conférencier, indiquant que le travail de cet homme de culture a ouvert les voies à une génération d’auteurs et d’artistes. 

Pour Nicolas Bissi, l’apparition du premier roman "La vie et demie", en 1979, révèle Sony au grand public. Dès lors, l'auteur se consacre à l’écriture.  Depuis, le romancier et dramaturge s’impose comme une force importante sur la scène littéraire africaine surtout francophone et devient l’écrivain qu’on lit avec intérêt. Sony reste aujourd’hui parmi les dix écrivains les plus marquants de la période dite post coloniale, a-t-il affirmé.

Il a déploré le fait qu’« un centre de formation et des arts de la scène porte le nom de Sony au Burkina Faso, une rue à Limoges en France est baptisée Sony-Labou-Tan’si, des écoles privées à Brazzaville, Pointe-Noire et à Libreville portent également son nom.  Cependant, ses pièces de théâtre sont plus jouées à l’étranger qu’au Congo ».

Prononçant le discours au nom de la directrice générale des Arts et de lettres, Mireille Opa, le directeur du Cercle Sony-Labou-Tan’si, Célestin Ganongo, a édifié les participants sur l’historique de ce cercle qui, auparavant, a été dénommé foyer des femmes ou cercle culturel de Bacongo. C'est en juin 1995 qu'il est devenu Cercle culturel Sony-Labou-Tan’si, à la suite d’une délibération du conseil municipal à l’époque où Bernard Kolela était maire de Brazzaville.

« A cette date du 14 juin, la direction du Cercle Sony-Labou-Tan’si a bien voulu rendre hommage à cet homme de culture. Bien que mort, il est vivant parmi nous. Son succès demeure, son nom est une grande bénédiction, il y a des acteurs de théâtre, des écrivains qui jusqu’à présent s’inspirent de ses oeuvres et les interprètent », a fait savoir Célestin Ganongo.

Pour sa part, Jean Claude Ibara Mbossa, directeur départemental du Livre et de la lecture publique de Brazzaville, a souligné que Sony Labou Tan’si est un grand écrivain, un homme des arts et de lettres. Cependant, il est moins connu des Congolais, élèves et étudiants.

Né en 1945 au Congo belge, Marcel Nsoni, enseignant d’anglais, a été primé plusieurs fois au concours théâtral inter africain organisé par Radio France internationale. Il a mis en scène plusieurs pièces de théâtre représentées dans de nombreux pays. Une importante œuvre inédite manuscrite est conservée à la bibliothèque francophone multi médias de Limoge. Sony a participé à la promotion de la langue française à travers le monde.

Signalons que des parcours de lecture de textes de Sony ont été déclamés ainsi que des animations culturelles organisées à l’Institut français du Congo, au cercle Sony-Labou-Tan’si à cette occasion.

Rosalie Bindika et Merveille Atipo(stagiaire)

Légendes et crédits photo : 

Photo : Célestin Ganongo prononçant le discours Photo : Les participants à l’hommage à Sony Labou Tan’si

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