Hommage à Me Liyolo : les livres de condoléances se signent au fil des jours

Mardi 9 Avril 2019 - 17:15

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Le tout premier, ouvert à l’Académie des beaux-arts (ABA) depuis le 4 avril, à l’intention des artistes mais aussi des amis et connaissances, reçoit toutes sortes de textes, marques de sympathie et de compassion à l’adresse de la famille, évocation de bons souvenirs partagés avec le défunt, etc.

L’Académie des Beaux-arts affiche son deuil (Photo Adiac)L’ABA porte le deuil et l’affiche dès son entrée. Surplombant le portail, une banderole noire, couleur de deuil, l’annonce à tous ceux qui portent leur regard juste à cet endroit qu’occupe l’enseigne de la grande institution d’art qui a l’âge du disparu. Flottant quand il se fait du vent, la banderole dont les inscriptions en blanc se lisent au passage par tous les usagers de l’avenue de la Libération, l’ex-24 novembre, signale le malheureux événement. Il faut ensuite parcourir quelques mètres pour atteindre la tente abritant le livre de condoléances que l’on perçoit déjà de loin. Il se signe du lundi au vendredi, de 9h à 18h, et seulement jusqu’à 14h le samedi.

Placé à l’ombre sous le pavillon immaculé monté pour l’occasion, le livre de condoléances ouvert pour tous les artistes repose sur une table imposante en bois, juste à côté de cette tête de femme en métal soudé où il est écrit en dessous « Liyolo d’hier à aujourd’hui ». L’on ne pouvait trouver meilleur emplacement que la proximité de cette sculpture, la dernière œuvre du défunt léguée à l’ABA qui trône à l’orée du jardin faisant face à l’entrée du bâtiment administratif depuis 2012.

Des émotions difficiles à contenir

Parmi les signataires du livre qui se sont succédé le 8 avril, il y avait l’ex- directeur général de l’Institut des musées nationaux du Congo, Joseph Ibongo. Pour la plupart de ceux qui se sont déjà prêtés à cet exercice qu’ils tiennent pour un devoir, le faire n’a pas été chose facile. Cela a fait remonter des souvenirs qui pour certains ont fait apparaître un sourire aux lèvres, geste parfois inconscient qui n’en reste pas moins révélateur. Pour d’autres, il a fallu dissimuler une larme rebelle qui, de manière un peu insolente, s’est comme qui dirait arrogée le droit de perler sur la joue. A la fin, c’est bien l’évidence de cette mort inopinée qu’ils ont grand peine à accepter qui appelle tant d’émotions pas toujours aisées à contenir. La tente abritant le livre de condoléances à proximité de l’œuvre de Me Liyolo (Photo Jamil Lusala)

Signature du livre de condoléances ouvert à l’ABA (Photo Adiac)De son côté, la famille du défunt a initié une démarche similaire à celle de l’ABA depuis le 6 avril. Un message partagé sur la toile en fin de matinée l’annonçait de la sorte : « Chers amis, connaissances, fans, étudiants, amoureux de l’art, le livre de condoléances en mémoire du Pr Liyolo est à présent disponible en ligne. Vous pouvez d’ores et déjà y inscrire vos témoignages en son honneur ». Ce, avec la promesse que « le site sera mis à jour régulièrement ».

Un des messages, parmi les premiers inscrits dans le livre de condoléances en ligne sur https://www.forevermissed.com/alfred-liyolo/, est un véritable cri du cœur signé Pat le Gourou. « À la place des artistes, les plaques de bronze ont une mine triste. Perdre son créateur désacralise tout… ». Au bout de quelques jours, le mot empreint de nostalgie qui ferait, d’ailleurs, bien figure d’épitaphe constitue la phrase d’accueil du site mémorial créé en mémoire du regretté Me Liyolo.

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : L’Académie des Beaux-arts affiche son deuil / Adiac Photo 2 : La tente abritant le livre de condoléances à proximité de l’œuvre de Me Liyolo /Jamil Lusala Photo 3 : Signature du livre de condoléances ouvert à l’ABA / Adiac

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