Hommage : Sylvain Bemba, vingt ans déjà !

Samedi 14 Mars 2015 - 9:27

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Sylvain Bemba, la charpente de la fratrie des écrivains congolais, décède le 8 juillet 1995 à Paris, à l’âge de 61 ans.  Journaliste, romancier, dramaturge, essayiste et musicologue, Sylvain Bemba fut un véritable homme-orchestre, dont les conseils avisés ont aidé nombre d’auteurs congolais à s’épanouir dans le cheminement de l’écriture.

Ceux des écrivains qui ont grandi à l’ombre de ce baobab littéraire ont pu goûter à sa sève. Celui qui fût le premier lecteur des manuscrits de l’illustre Sony Labou Tansi a guidé les pas de nombreux jeunes auteurs qui, chemin faisant, se sont imposés dans la littérature contemporaine. Cet « homme lige de la littérature congolaise », comme l’écrivait à son propos Bernard Magnier, remplissait la fonction d’une école pour la pépinière d’auteurs.

Se cachant par modestie sous plusieurs pseudonymes parmi lesquels Yves Botto ou Martial Malinda, il conférait respect et admiration à ses semblables. Cet ancien bibliothécaire à l’Université Marien-Ngouabi possédait une étendue de connaissances sur divers sujets que confortait sa fonction.

Né en 1934  à Sibiti dans le département de la Lékoumou au Congo- Brazzaville, Sylvain Bemba était chroniqueur sportif, littéraire et politique pour l’hebdomadaire la Semaine Africaine. Ancien ministre de l’Information et directeur des Affaires culturelles et de la radio. Ses prévenances fraternelles à l’endroit de ses amis, ouvriers de la plume, sont citées souvent en exemple, notamment pour la fratrie des écrivains congolais, dont il fut la cheville.

Bibliographie de Sylvain Bemba

Théâtre

L’Enfer, c’est Orféo, théâtre, ORTF-DAEC, 1970, 


L’Homme qui tua le crocodile, théâtre, Clé (Yaoundé), 1972, 


Une Eau dormante, théâtre, RFI/NEA, 1975, 


Tarentelle noire et diable blanc, théâtre, P.J. Oswald, 1976, 


Un Foutu monde pour un blanchisseur trop honnête, théâtre, Clé, 1979,


Eroshima, théâtre, 1973 


Embouteillages, théâtre, 1978 


Le M’bulu-N’kongo ne chante qu’une fois ; L’Étrange crime de monsieur Pancrace Amadeus précédé de Les Éléphantomes, Paris, Silex, 1989


Qu’est devenu Ignouba le chasseur ?, théâtre, 1990.


Noces posthumes de Santigone, 1988, Le Bruit des autres, 1995. Pièce écrite au cours de la résidence à Limoges. Traduction en anglais, par le UBU Repertory Theater Publications à New York.

Romans

Rêves portatifs, roman, NEA, 1979, 


Le Soleil est parti à M’Pemba, roman, Présence Africaine, 1983, 
Le Dernier des Cargonautes, roman, L’Harmattan, 1984, 


Léopolis, roman, Hatier, 1985,

Nouvelles

77 sanglots pour negrecongo, par Sylvain Bemba, in Africultures, n° 13 - déc. 1998


Le Diable ne fait pas de passe à Dieu, in ’’Année nouvelle, Canevas/Les Eperonniers, 1993. 


La Chambre noire, in Preuve n°155, janvier, 1964

La Mort d’un enfant de la foudre, in Africasia, n°33, févier, 1971


La Numba fantastique, in 10 nouvelles de…, Editions Agence de Coopération Culturelle et Technique et radio France, 1975.

 

 

 

 

 

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