Hydrocarbures: des « majors » courtisés pour le pétrole

 L’absence des « majors » posait un vrai problème pour le développement du secteur des hydrocarbures en RDC, si l’on s’en tient à la production nationale de brut qui n’excède pas les 40 000 barils/jour depuis plusieurs décennies. Vers le dernier trimestre de 2013, le gouvernement de la République a confirmé une évaluation technique en cours des blocs pétroliers avant l’appel d’offre international pour garantir une sélection rigoureuse basée sur la performance et la capacité technique et financière. Entre-temps, il a fait état aussi des informations en sa possession sur la base des prospections dans le Bas-Congo, la Cuvette centrale et le Kivu. Il y a des informations sur l’exploitation pétrolière en Province Orientale.

L’année 2014 démarre avec des nouveaux engagements de poursuite de l’exploration, après l’épuisement progressif du bassin côtier. Dans l’est de la RDC, les grabens Albertine et Tanganyika sont les deux bassins qui continuent à livrer leurs secrets. Le premier est constitué de cinq blocs, et le second de onze blocs. Pour l’heure, la production de brut se concentre essentiellement dans le Bas-Congo. D’autres mesures importantes sont attendues cette fois pour augmenter les recettes pétrolières collectées par la douane. Il s’agit notamment de la nouvelle politique de fixation des prix dont l’impact envisagé est de 108 milliards de FC. L’on a cité aussi un aménagement de la politique pétrolière. Plus globalement, le gouvernement a réitéré son intention d’aller au terme du processus de révision du Code minier en 2014.

Cependant, quelques évènements sont signalés dans les secteurs des mines et des hydrocarbures au cours de cette année, notamment le lancement de la nouvelle phase du projet Tenke Fugurume incluant la construction d’une nouvelle usine, et la Loi sur les hydrocarbures devant apporter des changements dans l’univers pétrolier congolais. Sur le plan énergétique, des efforts seront entrepris pour lutter contre les coupures de fourniture de courant électrique dans les usines de production minière. Enfin, la RDC s’est dotée officiellement d’une faculté du pétrole et du gaz fonctionnelle au sein de l’Université de Kinshasa. La première promotion d’ingénieurs formée dans ses différents départements, notamment ceux de l’exploration-production et du raffinage et pétrochimie, permettra désormais aux sociétés pétrolières de recruter une main d’œuvre qualifiée localement.