Hydrocarbures : plus de 800 000 km2 à mettre en valeur

Jeudi 10 Avril 2014 - 17:45

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Il s’agit de trois bassins sédimentaires renfermant un important potentiel pétro-gazier pratiquement inexploré.

Avec le vote attendu au Parlement de la loi sur les hydrocarbures et sa promulgation prochaine par la présidence de la République, l’espoir est d’ouvrir une nouvelle page en hissant la RDC au diapason d’autres pays producteurs et exportateurs africains de pétrole. En effet, il faut pour le pays une législation pétrolière très attractive, ont estimé les experts, qui pensent que le pays a besoin d’attirer des investissements lourds dans ce secteur pour arriver justement à mettre en valeur ces trois grands bassins. Dans l’état actuel des débats sur la législation pétrolière, l’idée de taille est de susciter l’intérêt des investisseurs nationaux et étrangers à travers des aménagements tant fiscaux que contractuels.

À titre illustratif, la collecte des données sur les grabens Albertine et Tanganyika, deux sous-bassins, reste déterminante pour attirer les majors devant l’épuisement manifeste du bassin côtier. Ces données permettront à la RDC de négocier plus habilement les contrats de partage de production qui permettent aux autorités congolaises de jouer un rôle plus accru à travers un cadre de contrôle relativement étroit des activités pétrolières. Le pays conserve la propriété de la production, contrairement aux accords de convention en vigueur dans certains contrats ayant encore cours légal en RDC.

Au niveau de ces sous-bassins, il a été observé des particularités de plusieurs ordres. Contrairement aux bassins côtiers, les bassins du graben sont confinés, et les gisements sont presque localisés en raison de la faiblesse des fuites et migrations. Le graben Albertine en partage avec l’Ouganda a déjà montré des indices d’huile de surface et des roches mères tant du côté congolais qu’ougandais. C’est le signe de l’existence possible des potentialités pétrolières. En se basant sur les données de forage dans la partie ougandaise, l’on peut extrapoler en établissant les réserves possibles à des millions de milliards de barils. Mais il faut d’abord arriver à cerner les parties intéressantes où l’on peut trouver des hydrocarbures dans un sous-bassin difficile d'accès. La réalité est la même pour le graben Tanganyika en partage avec la Tanzanie et le Burundi.

Laurent Essolomwa

Légendes et crédits photo : 

Le bassin côtier à Muanda (Bas-Congo)