Immigration et émigration : les étrangers vivant au Congo s’activent à régulariser leur situation

Dimanche 18 Janvier 2015 - 17:40

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Alors qu’ils ont été  sensibilisés et rappelées depuis le 21 juin 2014 sur la nécessité à se conformer aux lois et règlements en vigueurs dans le pays, notamment la loi 23-93 du 6 juin 1996, fixant les conditions d’entrée, de séjour et de sortie des étrangers, ce n’est qu’à une semaine du lancement officiel de l’opération de contrôle de tous les étrangers qui aura lieu le 20 janvier que  des  immigrés remplissent les couloirs de la préfecture pour se mettre en règle.

Parlant de l’engouement actuel qu’a ces étrangers pour régulariser leur situation, le directeur de l’Immigration et de l’Émigration, Paul Bernard Ondzé, a déclaré : « Nous avions constaté que ces immigrants négligent ce que nous leurs recommandons de faire. Car, malgré les messages de sensibilisation que nous livrons sur la nécessité d’avoir les papiers, ils n’agissent pas. C’est pourquoi il a fallu que nous haussions le temps. C’est la raison pour laquelle ils viennent maintenant en masse ».    

Tirant, par ailleurs, l’attention de tous les expatriés sans distinction vivant dans le territoire congolais qui n’ont  pas encore régularisé leur situation, Paul Bernard Ondzé a précisé que cette deuxième phase de contrôle à la différence de l’opération de police « Mbata ya bakolo », lancée le 4 avril 2014,  qui  consistait à lutter contre l’immigration clandestine et le grand banditisme dans toute l’étendue du territoire national, concerne tous les ressortissants étrangers. Ainsi, par note n° 003/MID/DGST/DI du 3 janvier 2015, il a été mis en place  une commission mixte composée de la direction départementale de la Surveillance du territoire et celle  de l’Immigration pour contrôler tous les étrangers vivant à Brazzaville. « Cette fois-ci, il s’agit d’un contrôle qui concerne tous les Ouest-Africains, notamment les Ivoiriens, Burkinabè, Rwandais, Guinéens, Centrafricains, Sénégalais et bien d’autres. Mais cette opération constitue une suite de l’opération Mbata ya bakolo », a déclaré Paul Bernard Ondzé.

cependant, selon le directeur, cette opération de contrôle est particulière. Car, pendant des années, les épouses des Ouest-Africains refusaient de prendre les visas de séjour ou des cartes de résident temporaire (CRT). Et jusqu’à ce jour, il n’y avait que leurs époux qui obtenaient les visas  et les CRT. « Cela paraissait paradoxal. Il est donc temps que nous les obligeons d’obtenir aussi les visas ou les CRT comme leurs maris, parce qu’il n y a pas de différence entre eux. Dans tous les pays, cela se passe ainsi , même leurs enfants doivent en avoir », a-t-il ajouté, tout en signifiant qu’il y a déjà environ cent trente-deux sujets étrangers, notamment ceux  en situation irrégulière, ont été reconduits à la frontière. « Il faut assainir la ville de Brazzaville », a-t-il conclu.  
          
 

  

 

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