Inclusion des personnes à mobilité réduite: la Ligue de Sports de travail de Brazzaville reçoit l’appui d’Africa digital académie

Jeudi 23 Mai 2019 - 14:15

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La directrice d’Africa  digital académie, Kriss Brochec,  a décidé de soutenir l'organisation, d’ici au mois d’octobre, d'une semaine « Handicap et digital », dans le but de former  les community manager et les webmasters parmi les personnes handicapées.

Africa digital a fait part de sa volonté d'accompagner la Ligue départementale de Sports de travail, lors de la table ronde tenue le 21 mai, qui a regroupé, au Centre hospitalier universitaire de Brazzaville, les experts autour de trois valeurs essentiels: le sport, handicap et digital. Le débat a porté sur le thème « Comment le sport peut- il contribuer à l’inclusion de personnes à mobilité réduite ? ». Cette problématique a permis aux participants, chacun dans son domaine, de donner des réponses visant à valoriser les personnes à mobilité réduite.

Dans le domaine du numérique, la directrice d'Africa digital, Kriss Brochec, a montré comment le  digital peut assurer l’autonomisation des personnes vivant avec handicap d’autant plus qu'il est un facteur d’inclusion sociale des personnes handicapées.

«  Déjà, le numérique va leur permettre de porter leur voix. Comme on dit  aujourd’hui, avec le numérique chaque personne peut être un média.  Porter leur voix va leur permettre de faire du lobbing pour leur cause. Le numérique peut aider à l’autonomisation des handicapés en leur permettant d’effectuer des petites tâches », a-t-elle souligné.

Kriss Brochec a indiqué qu’être handicapé moteur n’affecte pas les capacités intellectuelles.  Elle s’est engagée à organiser, d'ici à octobre, un «  boot camp » pour former les personnes vivant avec handicap dans le digital.

« Dans le cadre de nos activités avant la fin de l’année, nous allons organiser une semaine handicap et digital qui aura pour but de former les community manager qui ne seront prises que parmi les personnes handicapées. Nous allons aussi former les webmaster et le tout pendant une semaine à Brazzaville pour aider les personnes vivant avec handicap à porter leurs messages beaucoup plus loin, beaucoup plus haut, avec beaucoup plus d’impact et on l’espère avec des résultats réels de leur vie quotidienne », a-t-elle promis. Les former leur permettra de gérer,  par exemple, les pages des réseaux sociaux d’une entreprise.

Pour sa part, le Dr Depaget a démontré comment le sport est un outil important de la cohésion sociale. Selon lui, il permet d’améliorer la performance. Le Dr Depaget s’est ensuite interrogé sur  le type de sport à adapter à l’ensemble du personnel d'une entreprise afin de mieux favoriser l’inclusion des personnes à mobilité réduite. Il a pris l’exemple du nzango qui, naturellement, se joue avec les pieds.  D’après lui, on peut changer les règles de jeu en pratiquant cette fois-ci les mains pour obliger les personnes assises sur un fauteuil roulant à le pratiquer.

« Aujourd’hui, on peut faire la marche. Aujourd’hui la question à l’entreprise c’est comment faire pratiquer le sport en tenant compte de tous les acteurs ? Vivre avec handicap dans une entreprise ne doit pas empêcher l’activité physique, parce qu’il y a des activités qui sont adaptées », a commenté le Dr Dépaget.

Parlant de l'insertion dans les entreprises, Goma Foutou, expert en ressources humaines, a, quant à lui, souhaité voir l’Etat congolais prendre une mesure obligeant les entreprises de production à recruter en leur sein au moins 15% de personnes vivant avec handicap. « Est-ce que l’Etat congolais est capable de pouvoir mettre en place une loi autorisant les entreprises à pouvoir recruter au minimum 15% de personnel vivant avec handicap et derrière mettre un mécanisme de compensation ? Le mécanisme de compensation consiste à les aider à réduire leur cotisation fiscale, ce qui est possible », a-t-il indiqué.

Les personnes vivant avec handicap qui ont participé à cette table ronde ont plaidé pour leurs droits, se disant qu’elles se sentaient marginaliser.

 

James Golden Eloué et Rude Ngoma (stagiaire)

Légendes et crédits photo : 

Photo de famille des participants/Adiac

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