Inde : quatre-vingts cas de virus Zika détectés

Mercredi 17 Octobre 2018 - 18:14

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Le pays est frappé actuellement par l'épidémie déclarée « urgence de santé publique » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et qui avait affolé la planète en 2015-2016.

Les autorités indiennes ont annoncé, le 17 octobre, avoir enregistré quatre-vingts cas confirmés de virus Zika, dont vingt-deux femmes enceintes, depuis le mois dernier dans l'État du Rajasthan, à l’ouest du pays. Le ministère de la Santé du Rajasthan a recommandé aux femmes enceintes de rester à l’extérieur de la principale zone touchée. Une vaste opération pour détecter et tuer les larves de moustiques a été mise en place et soixante-quatre mille foyers ont été placés sous quarantaine.

Les autorités sanitaires ont aussi communiqué sur le sort des personnes infectées, indiquant que « quarante-cinq patients sur un total de soixante sont en bonne santé après un premier traitement ».

L’Inde, où le moustique Aedes aegypti, principal vecteur de transmission, est très répandu, avait recensé le premier cas de Zika en janvier 2017, dans l'État voisin du Gujarat, et le second dans le district de Krishnagiri au Tamil Nadu, six mois plus tard. La maladie est sous haute surveillance dans ce pays, bien qu’elle ne soit plus une « urgence de santé publique de portée mondiale », selon les termes de l’OMS, le 18 novembre 2016.

Depuis l'épidémie à grande échelle de Zika en 2015, plus de 1,5 million de personnes dans plus de soixante-dix pays ont été infectées par le virus, principalement en Amérique du sud. Dans de rares cas, la contamination de femmes enceintes par le Zika a abouti à la naissance d'enfants atteints de microcéphalie.

À Jaipur, capitale du Rajasthan, trois cent trente équipes spéciales sillonnent la ville pour combattre les moustiques par des sprays et fumigations. Dans un communiqué, le ministre de la Santé, J P Nadda, a déclaré que « la sensibilisation est vitale dans le contrôle des maladies à transmission vectorielle. Tout sera fait pour informer les gens ».

1,5 million de Brésiliens infectés

Le Zika est particulièrement nocif pour les femmes enceintes car il peut passer de la mère au fœtus et entraîner une microcéphalie, une malformation congénitale du cerveau irréversible qui se présente physiquement par une tête beaucoup plus petite chez le nouveau-né. En infectant le fœtus in utero, il peut aussi provoquer la mort de l'embryon. Au Brésil, sur  1,5 million de personnes infectées depuis 2015, plus de six cents cas de microcéphalie ont été confirmés.

Dans l'Union européenne, le réseau de surveillance a confirmé 2 133 cas de virus Zika dans vingt et un pays, entre juin 2015 et mars 2017. La plupart des individus ont été infectés en voyageant dans les Caraïbes, majoritairement en Guadeloupe et en Martinique. Ce qui explique qu’avec 1 141 cas, la France a été le pays ayant le plus grand nombre de cas détectés.

Le virus du Zika reste inquiétant au Brésil. En juillet, Gustave Correa Matta, spécialiste de la prestigieuse Fondation Oswaldo Cruz (Fiocruz), indiquait que l’épidémie n’était pas terminée dans son pays.

Apparu pour la première fois en Ouganda en 1947, ce virus est transmis par le moustique aedes aegypti. Il provoque de fortes fièvres, des douleurs musculaires et articulaires ainsi qued’autres symptômes relativement bénins, comme de la conjonctivite et des éruptions cutanées.

A en croire l'OMS), aucun vaccin ne sera vraisemblablement pas disponible contre cette maladie avant 2020.

Yvette Reine Nzaba

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