Indépendance de la RCA : l’AEECAC appelle à l’unité

Les échanges ont été menés autour du thème : Bilan des soixante ans de l’indépendance de la République centrafricaine , subdivisé par des sous-thèmes axés sur le bilan dans les domaines : politique, économique, éducatif et sociologique.

Des discours ont été prononcés tour à tour par le président du Comité Ad hoc de l’AEECAC, Xavier Gbomande, dimanche, puis par le représentant du Comité des sages du bureau des réfugiés centrafricains, Ambroise Koyangbo Kayace, et enfin par le président de la communauté centrafricaine, William Rock Marcel Modoue.

 « Bien que notre pays dispose des atouts pour son développement, beaucoup reste encore à faire. Le bilan des soixante ans de l’indépendance de notre pays reste mitigé », ont relevé les orateurs dans leur exposé.

Tous ont reconnu que la RCA d’avant la fin des années 1990 « avait des indices de développement remarquable dans tous les domaines. Mais le vent de la démocratie, soufflé après la conférence de Baule, restera pour elle une période de recul. Cela ressemble à un éternel recommencement. Alors, devant ces énormes défis, les jeunes ne doivent pas baisser les bras. »

« Pour affronter ces aléas, nous devons nous unir d’abord comme le dit notre devise si nous voulons reconquérir notre dignité. Tout commence par la paix, car sans elle, rien ne peux se faire », ont indiqué les conférenciers.

Le représentant du Comité des sages a exhorté les participants « à ne pas baisser les bras ». Reprenant des refrains de l’hymne national centrafricain, il a déclaré que « la RCA est brimée par tous. Alors, nous devons briser cette tyrannie en continuant la lutte sur tous les plans ».

A l’issue des échanges, le président de la communauté centrafricaine a remercié le président de l’AEECAC pour avoir organisé ce genre de rencontre, afin de permettre aux centrafricains de se familiariser entre eux et d’échanger sur les problèmes qui minent leur pays. Les participants souhaitent multiplier des rencontres pour élargir le débat sur d’autres domaines.

Les supports des travaux seront transmis à l’ambassade de la République centrafricaine, sous forme de mémorandum.

Rappelons que la république centrafricaine (RCA) a célébré, le 13 août, le 60e anniversaire de son Indépendance, placée sous le signe de l'espoir, de la réconciliation et de la reconstruction. Dans son discours à la nation, le président Faustin Archange Touadéra, a déclaré que « le peuple centrafricain peut être fier et espérer en un avenir radieux », évoquant les avancées réalisées au niveau des libertés et de l'Indépendance de la justice.

La commémoration de ce 60e anniversaire intervient à un moment crucial marqué par le processus électoral. Occasion pour le président Touadéra de lancer un appel au sens patriotique du peuple centrafricain tout en rassurant que « pour assurer un processus électoral transparent, crédible, inclusif et apaisé, nous veillons, en notre qualité de garant des institutions de la République, à éviter toute violence ou manipulation politicienne qui pourrait mettre en péril le processus électoral en cours et entraîner le pays dans le chaos ».

Soixante ans d'indépendance n'ont guère permis à la République centrafricaine d'atteindre le niveau de développement espéré. Elle demeure, en effet, un des pays les plus pauvres de la planète dévasté par des tensions politico-militaires récurrentes, en dépit de ses énormes potentialités en ressources naturelles et de sa population jeune.