Industrie minière : Exxaro redémarre ses activités au Congo

Samedi 19 Juillet 2014 - 17:30

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La société sud africaine, Exxaro détentrice d’une convention d’exploitation minière obtenue depuis le début de cette année, a réaffirmé son engagement de poursuivre le projet de fer de Mayoko dans le Niari.

Cette décision met un terme au doute et à la confusion sur l’opinion, suite à sa déclaration du 24 juin dernier, annonçant la suspension de ses activités au Congo.

Le président directeur général d’Exxaro, Sifo Nkossi, a rassuré les populations congolaises le 18 juillet à Brazzaville, après avoir eu plusieurs séances de travail avec les autorités congolaises pour finaliser les accords et de faire avancer le projet. « Je veux dire à l’ensemble du peuple congolais que nous croyons toujours à ce projet et dès que tout est réuni, nous irons de l’avant et nous réussirons ce projet. Il n y a jamais eu quoi que ce soit qui diminue notre engagement vis-à-vis du projet ou du Congo».

Sifo Nkossi se justifiant sur le communiqué de presse, publié sur son site, a indiqué qu’en accord avec les règles comptables sud-africaines et celles du marché applicables sur la bourse de Joanesbourg, la société avait déprécié l’actif du projet.

« Deux raisons ont concouru à ce jugement. La première est le prix de la tonne de fer qui a diminué de façon drastique ; et la seconde raison c’est la finalisation, le temps qu’ont pris les accords. Un travail que nous sommes en train de faire maintenant », a expliqué l’homme d’affaire sud-africain.

Selon le ministre des Mines et de la géologie, Pierre Oba, le projet n’a pas été remis en cause. Contrairement à ce qui a circulé dans l’opinion. il a cependant reconnu que des difficultés ont surgi et ont été débattu à Londres (Grande Bretagne) et Johannesbourg (Afrique du Sud).

« Maintenant nous avons aplani toutes les situations. Le projet va recommencer et nous sommes en train de travailler et nous allons nous rendre à Mayoko pour relancer le nouveau départ », a-t-il précisé.

En effet, le projet a connu un peu de retard par rapport au permis d’exploitation et à la convention. La société a demandé que les délais soient prolongés ce qui lui a été accordé.

Entre temps, le gouvernement a donné des garanties sur quelques points, notamment sur le prix du transport ferroviaire du produit.  « À ce propos nous avons les instructions du président de la République pour régler cette question », a indiqué Pierre Oba.

Le ministre d’Etat, ministre des Finances, Gilbert Ondongo, a réaffirmé à Exxaro la volonté du gouvernement de régler cette question liée au prix du transport ferroviaire. Ainsi, la question liée aux accords entre Exxaro, le Chemin de fer Congo Océan et le port autonome de Pointe Noire reste l’une des préoccupations pour la mise en œuvre du projet.

« La société a fixé le délai jusqu’en septembre pour que nous finalisons ces accords. Nous avons pris l’engagement que nous ferons ces accords même d’ici le mois de juillet pour ne plus laisser le temps courir jusqu’en septembre », a déclaré fermement le ministre des Mines et de la géologie.

Les premières productions attendues

Pour le gouvernement, le fondamental est que la production démarre tel que convenu avec Exxaro pour 400 000 tonnes par mois d’ici la fin de 2014. Le projet est en cours, toutes ces étapes franchies le gouvernement est confiant en la production dans les délais prescrits.

Par ailleurs, la société est consciente de cette volonté du gouvernement qui souhaite déjà le démarrage. Néanmoins, elle évoque la nécessité de régler la situation du chemin de fer qui s’avère très important. «  Il y aura des camions qui vont arriver et doivent être sur le chemin de fer en toute sécurité. Au niveau du port, il y a un certain nombre de travaux à faire, notamment de dragage. Quand cela sera fait et que la question du transport sera réglée, on va déterminer quel est le bon moment pour le démarrage », a recadré Sifo Nkossi.

Exxaro devrait repartir vers son conseil d’administration une fois que toutes ces questions seront réglées. Elle espère tout finaliser avec les accords restants d’ici le mois de septembre, déterminant pour faire avancer le projet de Mayoko.

« Aujourd’hui le gouvernement nous a indiqué des délais dans lesquels il souhaiterait voir le projet se développer. Je pense qu’après septembre lorsque la décision sera prise on reviendra pour vous fixer exactement sur la date exacte », a conclu Sifo Nkossi.

Nancy France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

Photo : les deux partenaires, (photo Adiac)