Industries extractives : naissance d’un réseau des journalistes de la zone Cémac pour la transparence

Jeudi 26 Janvier 2017 - 18:24

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Le premier bureau du réseau des professionnels des médias de l’Afrique centrale pour la vulgarisation des instruments de transparence dans l’exploitation des ressources du sous-sol a été mis en place le 26 janvier à Yaoundé à l’issue d’un atelier sous- régional.

Le lancement de ce réseau répond à une recommandation formulée à l’occasion d’un atelier régional organisé en juin 2015 à Brazzaville par le Projet de renforcement de la gouvernance des matières premières en Afrique centrale (Remap-Cémac) sur un financement de la coopération allemande (GIZ). Il s’agit d’impliquer davantage les médias dans ce secteur aux enjeux multiples en vue d’une gouvernance saine.

Soutenu par des antennes locales une dans chaque Etat membre de la zone  Cémac, le bureau du réseau présidé par un journaliste congolais, Laudes Martial Mbon, assurera une couverture régulière des activités liées à la gestion et exploitation des ressources minières, tout en restant en pointe dans le traitement, la  diffusion et l’analyse de toutes les informations relatives au secteur des industries extractives au niveau national et sous-régional.

Dans sa première déclaration, Laudes Martial Mbon a invité ses pairs de l’Afrique centrale à former une véritable synergie favorable à la transparence dans un secteur fortement exposé  à la corruption et à de multiples tentations.

Cet engagement vise  également à contribuer à l’instauration d’un débat national et sous- régional sur l’importance d’une gestion vertueuse des industries extractives en Afrique centrale riche en ressources naturelles (fer, or, diamant, pétrole, cuivre...), mais dont les populations vivent encore sous le seuil de pauvreté.

Pour l’un des promoteurs de cette initiative, Aimé Robert Bihina, la naissance  du réseau des journalistes d’Afrique centrale est un évènement majeur et une lueur d’espoir pour les populations. « Nous devons cesser d’être des instruments des spectacles politiques et des effets d’annonce. En même temps, nous devons être des journalistes des projets réalisés, et non des projets annoncés », a invité Aimé Robert Bihina, vice-président de l’Union de la presse francophone.

Ces journalistes activistes doivent tant soit peu interpeller les dirigeants qui sont parfois coupés des réalités quotidiennes, jouer le rôle d’alerte et d’éveil de conscience, veiller au respect des législations en matière des contrats miniers, la distribution des revenus, la réalisation des projets de développement, ainsi que le respect des normes environnementales.

Dans ce sens, le projet Remap-Cémac et la GIZ partenaires de ce réseau ont réaffirmé leur soutien à accompagner les médias d’Afrique centrale dans  cette précieuse initiative.

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Photo de famille des journalistes membres du réseau/DR

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